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Les populations d’abeilles n’ont jamais été aussi basses qu’au cours des 50 dernières années.
La mortalité des abeilles, un phénomène dont les raisons exactes demeurent inexpliquées, inquiète de plus en plus. Selon l’ONU, le déclin des colonies d’abeilles augmente depuis 1998. Bien qu’étendue à la grandeur de la planète, la mortalité des abeilles est surtout observée dans les pays industrialisés. Au Moyen-Orient, jusqu’à 85 % des colonies ont été décimées, alors que ce pourcentage est d’environ 30 % en Amérique du Nord.
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a dévoilé un rapport qui rassemble et analyse les dernières données scientifiques sur l’effondrement des colonies d’abeilles. Le rapport, intitulé « Global Bee Colony Disorders and other Threats to Insect Pollinators », insiste également sur la grande interdépendance des humains aux différents écosystèmes. La production alimentaire est l’un des nombreux secteurs clés qui pourrait être le plus affecté.
Selon les experts, plus d’une douzaine de facteurs pourraient se cacher derrière ce déclin. Ces derniers vont de la diminution globale du nombre de plantes à fleurs et de l’utilisation d’insecticides nocifs pour la mémoire des abeilles à la propagation des ravageurs et de la pollution atmosphérique dans le monde entier. C’est sans oublier l’existence d’un parasite mortel qui tue uniquement les abeilles de l’hémisphère Nord.
Le PNUE demande la mise en place de mesures pour restaurer les habitats favorables aux abeilles. Les agriculteurs pourraient, par exemple, entretenir des champs de fleurs à côté des cultures agricoles. D’après une autre étude du PNUE, le nombre de fleurs sauvages a diminué de 70 % depuis les années 1980. L’appel est aussi lancé aux propriétaires fonciers pour aider à restaurer les habitats et l’environnement des pollinisateurs.
Le rapport rappelle aussi que les abeilles sont des indicateurs précoces de la santé de la vie animale et végétale. Selon ce dernier, « des mesures pour protéger et inciter la reproduction des pollinisateurs pourraient non seulement permettre d’assurer la sécurité alimentaire, mais elles pourraient également permettre d’améliorer le sort de beaucoup d’autres espèces de plantes et d’animaux importantes aux plans économique et environnemental ».
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) estime que les efforts de pollinisation des abeilles contribuent à raison de plus de 2 G$ à l’économie agricole du pays. Les scientifiques d’AAC mènent diverses études liées à la santé des abeilles, dont une technique de sélection à l’aide de marqueurs en vue d’améliorer la reproduction des abeilles résistantes à certains parasites.