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L’entente liant la Coopérative de production Natur’Boeuf du Bas-Saint-Laurent et les supermarchés Metro ne tient plus.
La rupture a été conclue d’un commun accord, avec compensation.
Depuis 2002, la Coopérative Natur’bœuf produit une viande sans hormone, maturée selon un important cahier de charges et d’un contrôle de traçabilité de la ferme au supermarché. En 2009, la quinzaine de supermarchés GP de la famille Pelletier de Mont-Joli au Bas-Saint-Laurent, preneur de cette initiative régionale, ont été achetés par Metro. La chaîne, qui recevait une trentaine de carcasses Natur’Boeuf par semaine, vient de mettre fin au contrat.
« Tout est attribuable à une question de coût. Metro ne pouvait mettre sur leurs tablettes du bœuf conventionnel, leur marque grille rouge Angus et Natur’Bœuf parce qu’il ne voulait pas développer les deux derniers types de viande en même temps. Metro nous a demandé de faire du triple persillage et du Angus. En un an, nous avons rattrapé le triple persillage à 95 % et on était rendu à 80% de Angus », affirme Gilles Saint-Laurent, président de la coopérative qui se dit « assez content des conditions de la fin de l’entente même si nous n’avons pas tout eu ce qu’on demandait. »
Directrice des relations publiques chez Metro, Marie-Claude Bacon précise que le distributeur aurait aimé étendre ce produit dans d’autres supermarchés. « Ce n’est pas un manque de volonté de part et d’autre. C’est surtout une raison de demande du produit qui se vendait pas plus au fil des ans. On n’a pas trouvé autant de clients qu’on aurait souhaité », a-t-elle précisé.
Le coût supplémentaire pour cette viande nature était estimé au début de la production à environ 15 % et l’entente prévoyait un ajustement de prix en conséquence.
« Le prix du marché pour nos bouvillons était le prix de l’enchère électronique chaque jeudi. Notre entente avec GP et Metro était le prix moyen de l’enchère électronique, plus une prime pour produire le Natur’Bœuf selon le cahier de charges », explique Gilles Saint-Laurent.
Natur’Bœuf ne ferme pas les portes à la poursuite de sa production qui est actuellement interrompue. « On a récupéré notre marque et on peut parler avec qui on veut. Il y a toujours de l’intérêt (…) mais nous privilégions une mise en marché régionale dans une chaîne de valeurs. »