Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
DOLBEAU-MISTASSINI — Les agriculteurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean s’inquiètent des nouvelles servitudes qu’ils devront concéder à trois projets de transport d’énergie. Le plus important est sans contredit celui de la ligne de gaz naturel qui partira de l’Ontario pour se rendre à GNL Québec dans la zone portuaire de Saguenay. L’usine fabriquera et exportera 11 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par année.
« Le tracé proposé devra être négocié. C’est un gros défi devant nous. Pour la portion en forêt privée, il n’y aura plus jamais d’arbres sur 30 mètres de large. Les producteurs n’auront plus de revenu [pour cette zone] et n’auront plus le droit de passer là avec leur machinerie. Et sur les terres agricoles, c’est aussi très préoccupant, car comme je dis au monde de la ville, trouvez-moi quelqu’un qui aimerait ça avoir un tuyau de gaz de 42 pouces de diamètre dans sa cour », a mentionné Mario Théberge, président de la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean, lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) de l’organisme, le 17 octobre, à Dolbeau-Mistassini.
Un autre producteur, Pierre Grenon, a fait part de son inquiétude sur le sujet à La Terre. « Leur tracé va traverser mes terres sur un kilomètre. Il faudra leur laisser 60 mètres de large lors de la construction et ensuite une servitude de 30 mètres pour toujours. On ne sera plus chez nous. […] J’ai demandé à ma compagnie d’assurance combien ça me coûtera en responsabilité civile si j’accroche le tuyau. Elle m’a dit entre 800 et 1 000 $ par année. Sur 20 ans, ça commence à faire de l’argent, dénonce l’agriculteur. Je ne suis pas contre le projet de l’usine GNL, ça va donner de bons emplois dans la région, mais je ne veux pas que nous [les agriculteurs] nous ramassions avec des pinottes. »
7,2 G$
Rappelons que selon Énergie Saguenay, l’usine GNL Québec se dresse comme un projet de liquéfaction de gaz naturel évalué à 7,2 G$, qui devrait être mis en œuvre en 2025 dans le port du Saguenay. Il s’agirait de la première usine de cette taille au monde à être alimentée en hydroélectricité.
Les délégués présents à l’AGA espèrent qu’un autre tracé sera adopté. Ils ont néanmoins voté une résolution à l’unanimité demandant à l’Union des producteurs agricoles (UPA) de négocier une entente obligeant les acquéreurs de servitudes à payer une indemnité chaque année à perpétuité plutôt qu’un montant unique remis lors de l’entente, comme c’était le cas par le passé, notamment avec Hydro-Québec.
Autres résolutions
|