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À la tête d’un gouvernement minoritaire, le Parti libéral du Canada pourra reprendre les chantiers agricoles laissés en plan au cours des 40 derniers jours de campagne électorale. Avec 32 députés, le Bloc québécois constituera une voix forte pour défendre les intérêts du Québec, notamment ceux des agriculteurs de la province.
De retour à Ottawa, les libéraux pourront compléter le versement des compensations promises aux producteurs d’œufs et de volailles de même qu’aux transformateurs laitiers pour les concessions accordées à la gestion de l’offre.
Lors d’une allocution devant le conseil général de l’Union des producteurs agricoles, le 25 septembre, la ministre de l’Agriculture avait reconnu avoir manqué de temps pour réaliser cette promesse au cours des quatre dernières années. À cette même occasion, Marie-Claude Bibeau avait refusé de s’engager à protéger « intégralement » les producteurs d’œufs et de volailles lors des négociations commerciales. La plate-forme du parti dévoilée plus tard mentionnait qu’« à l’avenir, nous continuerons de défendre la gestion de l’offre ».
Les libéraux ont aussi promis « d’accroître l’aide aux agriculteurs qui font face à des risques environnementaux et commerciaux majeurs ». À cet égard, les producteurs de grains, de porcs et de bœufs ont des attentes à l’égard d’Ottawa, eux qui sont affectés par le conflit commercial avec la Chine.
Au cours de la campagne, l’équipe de Justin Trudeau s’est engagée à revoir les programmes de gestion des risques en portant une attention particulière à Agri-stabilité. De plus, le fait que les libéraux soient à la tête d’un gouvernement minoritaire pourrait compliquer la ratification de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).
Avec 32 députés, le Bloc québécois fait un retour en force à Ottawa. Le parti s’est positionné en tant que « défenseur du modèle agricole du Québec ». Il a ainsi proposé de voter un projet de loi visant à interdire toute nouvelle brèche dans le système de gestion de l’offre. Le parti demande également un programme de soutien aux producteurs mis à mal par le conflit entre Ottawa et Pékin.
La bataille de la Beauce
En Beauce, le conservateur Richard Lehoux a finalement remporté la victoire sur le député sortant et chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier. Les producteurs sous gestion de l’offre ont été la cible de nombreuses attaques de la part de M. Bernier. En retour, plusieurs acteurs de l’industrie agricole de la région ont tenté de faire pencher la balance en faveur de Richard Lehoux, un agriculteur à la retraite et ex-président de la Fédération québécoise des municipalités.
Candidats agricoles
La ministre sortante de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a été réélue dans Compton-Stanstead. Reste à savoir si elle retrouvera le portefeuille de l’Agriculture. Son secrétaire parlementaire et un ancien producteur de lait, Jean-Claude Poissant, a cependant été emporté par la vague bleue du Bloc québécois en banlieue de Montréal. Du côté du Nouveau Parti démocratique (NPD), Ruth Ellen Brosseau, porte-parole en matière d’agriculture, a également concédé la victoire à son adversaire bloquiste.
Chez les conservateurs, le critique en matière d’agriculture Luc Berthold a été réélu. Son confrère de Lévis-Lotbinière et ancien agriculteur, Jacques Gourdes, retournera lui aussi sur la Colline parlementaire.
Plus de détails dans La Terre du 30 octobre.