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L’heure est au bilan pour les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine.
La saison de la pêche au homard s’est conclue samedi dernier, le 9 juillet, pour les 325 pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine. Alors que l’année dernière en avait été une exceptionnelle au niveau des captures, cette année marque le retour à la normale.
« En neuf semaines sur l’eau, nous avons capturé 5 850 000 livres de homards, soit environ 4 500 000 unités. C’est une année convenable », affirme le directeur de l’Office des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine, Léonard Poirier.
Au chapitre des revenus bruts, les pêcheurs ont obtenu un prix de 4,71 $ la livre comparativement à 3,79 $ la livre lors de la saison 2010, une hausse de 24 %. Le prix du homard avait atteint le sommet de 6,30 $ la livre en 2007 et n’avait connu que des baisses depuis. « On espère pouvoir renouer avec des prix supérieurs à 5 $, parce qu’en deçà de ce prix, c’est un déficit pour le pêcheur », explique M. Poirier. Cette montée des prix s’explique entre autres par des rendements moindres aux États-Unis et dans les autres provinces canadiennes.
Grâce à l’augmentation du prix de vente, les pêcheurs madelinots ont enregistré une hausse moyenne de 10 % de leurs revenus. Le prix élevé du carburant et l’augmentation du coût des appâts ont contrebalancé la progression du bénéfice des pêcheurs : « Le revenu net est semblable à l’année passée », confie M. Poirier.
Bien que l’année 2011 n’ait pas été catastrophique en termes de captures et de prix de vente, la situation de plusieurs pêcheurs reste précaire. Depuis trois ans, les chaînes d’alimentation se servent du homard comme produit d’appel (ou loss leader) pour attirer les clients, en le vendant à perte. Cette pratique, contre laquelle se bat l’Office des pêcheurs, a lieu pendant les trois premières semaines de pêche, une période qui représente 50 % des captures de l’industrie. « Cette tendance crée une désinformation. Le consommateur s’imagine que les coûts de production sont faibles et il développe une réticence lors du retour des prix à la normale », raconte M. Poirier.
Aux Îles-de-la-Madeleine, l’industrie du homard représente 1000 emplois directs et autant d’emplois indirects.