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La Fondation de la Commanderie de l’érable est née en 2010 pour défendre un produit de qualité (le sirop d’érable) et le promouvoir, notamment par un travail de sensibilisation. Son président, André Pollender, explique l’un des caps que se fixe la Fondation pour l’année à venir : l’obtention d’appellations.
La Fondation de la Commanderie de l’érable travaille actuellement à l’élaboration de plusieurs cahiers des charges. Quel en est l’objectif?
Depuis le début de notre existence, notre mission et notre volonté sont de valoriser auprès du plus grand nombre la saveur du sirop d’érable. Pour cela, nous sommes en train de déterminer différentes méthodes de cuisson et les saveurs qui en découlent. Nous devons réaliser un cahier des charges. Nous avons bien avancé dans la partie technique. Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) nous ont accordé une subvention de 30 000 $. Derrière ce projet, l’idée est d’aller chercher des appellations.
Qu’apporteraient, selon vous, des appellations au sirop d’érable du Québec?
À la Fondation de la Commanderie, nous souhaitons valoriser un sirop d’érable de qualité. Comme pour le vin, nous voulons regrouper des saveurs, des typicités propres à chaque sirop d’érable. Le sirop d’érable peut être franc, ou au contraire avoir un goût moins prononcé; il va du plus léger au plus corsé et mélassé, ou encore torréfié. Il y a tout un univers que nous nous efforçons de faire connaître au grand public. Les appellations seraient un gage de qualité.
Quels titres porteraient ces appellations?
Il pourrait y avoir la méthode ancestrale, pour un produit dont la cuisson se fait au feu de bois et sans osmose. Nous travaillons sur une deuxième appellation qui pourrait être « sirop d’érable traditionnel », même si le nom n’est pas encore déterminé, pour la catégorie d’exception. Nous y travaillons toujours et nous aimerions déposer notre demande au Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) dans quelques mois. On espère obtenir ces appellations d’ici une année.
Le sirop d’érable est un produit auquel les Québécois semblent attachés. Pensez-vous pouvoir sensibiliser davantage le consommateur local?
Aujourd’hui, tout nous pousse à aller vers cette démarche. On sent les gens curieux de découvrir ce produit d’exception et la fabrication qui l’entoure. Par exemple, nous travaillons aussi à l’élaboration de pastilles de goût, comme l’a fait la SAQ pour le vin. À Mirabel ce week-end, nous avons testé ces pastilles qui décrivent une saveur pour chacun des produits que nous avons fait déguster au public. Cette expérience confirme notre travail : il y a une attente des consommateurs et une vraie curiosité de leur part.
Agathe Beaudouin, collaboration spéciale