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Les futurs producteurs qui étudient pour obtenir l’un ou l’autre des diplômes d’études collégiales (DEC) à l’ITA ou dans d’autres cégeps suivent trois cours d’éducation physique lors de leur parcours postsecondaire. Ils y apprennent des notions théoriques et pratiques sur les saines habitudes de vie et explorent différentes activités sportives tels le badminton, le ski de fond, le volley-ball et l’entraînement en salle, par exemple.
Au début des années 2000, les membres de la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec (FEEPEQ) ont d’ailleurs tenté d’en obtenir plus pour les programmes en agriculture et pour un certain nombre de programmes techniques où les efforts physiques font partie intégrante du futur métier, comme celui en techniques policières. « À l’origine, la proposition consistait à ce qu’on garde les trois cours obligatoires et qu’on ajoute un quatrième cours spécifique au programme », se souvient Jérôme Leriche, représentant des professeurs d’éducation physique de cégep auprès de la FEEPEQ.
Le hic, c’est que chacun des programmes est soumis à de nombreuses contraintes budgétaires et ministérielles. « Le problème, c’est que lorsqu’on fait des ajouts, il faut en enlever ailleurs et les programmes déjà très chargés », soutient M. Leriche.
Gaétan Lefebvre enseigne l’éducation physique à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) du campus de La Pocatière depuis 12 ans. Il pose un regard critique sur la santé physique des agriculteurs. « Le côté force musculaire est assez bien développé, mais dans les dernières années, on peut remarquer que la condition physique générale commence à diminuer, comme dans le reste de la société. »
Conseils de pros Le travail à la ferme fait bouger les producteurs, mais les mouvements répétés qu’ils y effectuent peuvent occasionner des débalancements musculaires et des troubles musculo-squelettiques. « Exécuter le même mouvement 480 fois aux deux heures nous rend plus vulnérables aux blessures », indique Charles Côté, docteur en kinésiologie, post-doctorant en ergonomie et professeur à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Sortir pour bouger ne nécessite pas de s’inscrire à un entraînement militaire, mais le faire simplement quatre fois 30 minutes par semaine est essentiel, non seulement pour une bonne santé physique, mais aussi mentale. « L’entraînement crée une plus grande variabilité des mouvements et permet d’oxygéner ses tissus de façon différente, ce qui éloigne les inflammations », ajoute le spécialiste. Faire appel aux professionnels « C’est une façon de se gâter, mais aussi de mieux se faire accompagner tant dans nos loisirs sportifs que pour nos blessures professionnelles », conseille la kinésiologue accréditée Julie Desgagnés. Dès les premiers signes d’inconfort, même au cœur de la saison, pourquoi ne pas se référer à un kinésiologue, massothérapeute, physiothérapeute ou ostéopathe? Pas le temps ? Et combien de temps resterez-vous cloué au lit si vos blessures vous mènent à la chirurgie ? |
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