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L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) abandonnera d’ici 2014 l’inspection sanitaire de la viande traitée dans les abattoirs sous juridiction provinciale en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et au Manitoba.
Les établissements détenant des licences provinciales, soit les abattoirs qui n’exportent pas leur viande devront bientôt être pris en charge par les provinces en raison de la fin de la supervision du fédéral dans le processus d’inspection.
« L’ACIA détient depuis longtemps un genre de contrat avec ces provinces, mais malgré l’augmentation des frais d’exploitation en raison de l’inflation, l’entente est demeurée inchangée. Nos tarifs ne sont plus appropriés », raconte Catherine Airth, vice-présidente associée à la direction des opérations pour l’ACIA. Outre les raisons financières, l’ACIA invoque la volonté de restreindre ses activités à son mandat de base et de cesser l’ingérence qu’elle effectue dans les juridictions des autorités provinciales en rendant ce service aux trois provinces.
« Actuellement, on travaille étroitement avec chaque province pour assurer une période de transition, mais c’est à chacune d’elles de décider de la suite des choses, à savoir si des contrats seront confiés au privé ou si elles mettront sur pied des organismes de contrôle provinciaux », souligne Mme Airth.
Si certains craignent la multiplication des protocoles ou la baisse des standards de salubrité par rapport à ceux pratiqués ailleurs au pays, Mme Airth se veut rassurante et assure qu’aucun compromis ne sera accepté sur la qualité de la viande ou la sécurité alimentaire des Canadiens : « Toute viande produite au Canada doit satisfaire à la Loi sur les aliments et les drogues. La viande insalubre ne peut être vendue, qu’elle soit inspectée par le fédéral ou le provincial », rappelle-t-elle.
L’ACIA affirme qu’elle sera en mesure, compte tenu du délai dont elle dispose, de limiter les pertes d’emplois. D’autant plus qu’une bonne partie des travailleurs touchés par cette restructuration ne sont à l’emploi de l’Agence qu’à temps partiel, le travail qu’ils réalisent pour le compte de l’ACIA ne constituant qu’une partie de leurs tâches. « On présume qu’avec les départs à la retraite qui s’effectuent en deux ans et demi, il y aura peu d’emplois perdus », assure Mme Airth.