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Le producteur laitier Serge Boivin a complété en août dernier la colossale épreuve de triathlon Ironman de Mont-Tremblant. Celui qui a fait beaucoup de course à pied et d’athlétisme au secondaire a réalisé à l’âge adulte que la ferme n’était peut-être pas la meilleure salle d’entraînement qui soit.
« On ne travaille pas beaucoup le cardio dans une ferme. On développe nos muscles, mais bien souvent, on exécute des mouvements répétitifs et je trouve qu’on se blesse plus qu’autre chose », constate le propriétaire de la Ferme Juar, de Coaticook.
En cachette
Il y a un peu plus de cinq ans, l’agriculteur s’est remis progressivement à l’entraînement de la course à pied qu’il a ensuite combiné au cyclisme et à la natation pour s’adonner au triathlon.
« Je connaissais les bienfaits du sport, mais on dirait que ce n’est pas acceptable de prendre du temps pour bouger. Quand j’ai décidé de faire du triathlon et que j’ai commencé à m’entraîner, je me cachais presque pour courir dans les chemins de campagne. J’étais un peu gêné de ça », confie-t-il.
Le 18 août, Serge Boivin a réussi le défi colossal de compléter un triathlon Ironman en enchaînant 1,9 km de nage, 180 km de vélo et 42,2 km de course. Durant les mois qui ont précédé sa compétition, sa conjointe, son frère et ses employés ont mis les bouchées doubles à l’étable. Particulièrement exigeant et peu conciliable avec la gestion de son entreprise, l’entraînement d’une telle épreuve était exceptionnel pour l’agriculteur-triathlonien lors de la dernière année. Néanmoins, jamais plus Serge Boivin ne souhaite retomber dans la sédentarité.
« On est dans une mentalité où le travail est prioritaire. J’ai compris avec le temps et les années qu’il faut s’occuper de soi-même aussi si on veut durer longtemps dans notre métier et être le plus en forme possible. Mais je ne ferai pas un Ironman chaque année, car je perdrais vite le plaisir de bouger. »
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