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Pas toujours facile l’agriculture, mais quel beau métier! Je devrais plutôt dire : quel mode de vie!
Ma relation avec l’agriculture a commencé il y a un peu plus de 10 ans. Je voudrais juste préciser que je ne viens pas du milieu. Je demeurais à la campagne, alors mon premier vrai emploi n’a pas été caissier au McDonald’s, mais plutôt ouvrier agricole dans une ferme de grandes cultures et de bovins de boucherie. J’ai tout de suite eu la piqûre. En descendant de l’autobus après l’école, je ne prenais même pas le temps d’entrer mon sac à dos dans la maison. Je me dirigeais directement à la ferme pour voir ce qui s’y passait.
Un de mes premiers défis en agriculture, autre que celui de tout apprendre, a été de me faire un réseau dans le milieu. Grâce à mes études à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) et plusieurs années d’implication dans différentes organisations reliées à l’agriculture, je peux dire que je l’ai bien relevé.
Un bon réseau permet d’avancer dans la vie. J’ai ainsi pu faire la connaissance de personnes de qui j’ai acheté mon quota laitier il y a maintenant deux ans. Il m’a aussi permis de trouver les moyens d’acquérir leur entreprise. Le démarrage a été un autre beau défi. Plusieurs imprévus en cours de route ont demandé de l’adaptation, et ce, jusqu’à la dernière minute avant de rencontrer le notaire.
Maintenant que j’ai fait l’acquisition de la ferme, les obstacles à surmonter font leur apparition sans arrêt.
La tête haute malgré l’instabilité
Depuis mon démarrage il y a deux ans, nous avons connu des années très instables. Que ce soit par les revenus plus imprévisibles ou le prix des intrants qui explosent en partie à cause des aléas de dame Nature, rien de reposant pour une jeune entreprise. Il faut tout de même garder la tête haute, ne jamais lâcher et donner son 110 % dans ce que l’on peut contrôler.
Dans les moments un peu plus difficiles, le réseau bâti petit à petit avec le temps se rend très utile, que ce soit pour trouver du foin à meilleur marché dans une région moins touchée par le gel hivernal ou juste avoir quelqu’un avec qui échanger sur nos réalités respectives. On se rend vite compte que le gazon n’est jamais réellement plus vert chez le voisin!
Tous les entrepreneurs, peu importe leur domaine, finissent par rencontrer des embûches sur leur chemin, qui testent leurs compétences et leur permettent de repousser leurs limites personnelles. Plein de beaux défis m’attendent encore et je compte bien les surmonter avec brio!
Nicolas Cormier, Ferme Missio-Lait, Contrecœur Montérégie