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Les projets d’agriculture se sont multipliés sur la Côte-Nord ces dernières années avec entre autres la production de bleuets sauvages et de camerises en plus de nombreuses serres. Une effervescence qui se reflète dans les plus récents chiffres de l’Institut de la statistique du Québec. Ceux-ci indiquent un bond de 45,2 % en un an du produit intérieur brut (PIB) lié aux cultures et à l’élevage dans ce coin du Québec.
La donnée, parue le 30 septembre dans l’édition 2019 du Panorama des régions du Québec, se base sur des chiffres de 2017. Elle s’ajoute à des hausses successives du PIB lié aux cultures et à l’élevage en 2015 et en 2016 dans la région de la Côte-Nord, chiffrées respectivement à 24,1 % et 35,6 %.
Pareil constat ne surprend pas Yves Laurencelle, président du Syndicat local de l’UPA de la Côte-Nord. « Il y a une effervescence de petits producteurs dans la région, dit-il. En cinq ans, on est passés de 80 à 126 agriculteurs ici. » La plupart font dans la culture de petits fruits, de camerises et de bleuets sauvages, notamment. « Présentement, on a au moins 8 000 acres de bleuets en culture, souligne-t-il, mais le potentiel est énorme, au moins le double en superficie de celui du Lac-Saint-Jean. »
Selon M. Laurencelle, la valeur encore faible des terres dans la région expliquerait en partie l’engouement des petits producteurs. Certains font de la production leur projet de retraite. Pour d’autres, plus jeunes, c’est l’occasion de fonder une famille tout en menant un projet d’agriculture sur petites surfaces.
Des projets variés
Parmi les projets qui sont apparus ces dernières années dans la région, M. Laurencelle souligne notamment la création d’une houblonnière près de Baie-Comeau. Un projet de serre a également été mis en œuvre par la Municipalité de Colombier il y a cinq ans.
« On est loin de tout ici, alors le transport est très cher », explique Claire Savard, directrice générale de la Municipalité. Grâce à la Serre de Colombier et à des terres municipales cultivées par trois employés, on peut produire localement des tomates, des concombres et des petits fruits. Selon Mme Savard, l’opération, financée par une enveloppe annuelle de 50 000 $, devrait être rentable dès l’an prochain avec l’ajout d’une production de fraises.
Plus au sud, à Sacré-Cœur, Marie-Pier Fortier mène sa propre affaire depuis 2004 avec Herbamiel. L’entreprise emploie trois personnes et mise sur 75 ruches pour la production de miel et la commercialisation de produits transformés. Selon elle, la Côte-Nord est de moins en moins isolée du reste du Québec grâce à sa boutique en ligne. « Nos ventes sur Internet nous aident beaucoup, confie l’apicultrice. On envoie de nos produits partout au Québec, et même en France. »
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