Élevage 23 septembre 2014

Grippe aviaire : état d’alerte

34cf4e9ef843f478ccaa472ef5e21ff7

La menace d’une nouvelle épidémie de grippe aviaire H5N1, particulièrement en Asie, revient hanter la Food and Agriculture Organization (FAO).

Les spécialistes des virus grippaux de la FAO sont sur un pied d’alerte. Ils craignent que la situation ne dégénère dès cet automne avec les prochaines migrations d’oiseaux sauvages qui pourraient contaminer les élevages.

Pour limiter les dégâts potentiels, l’organisme a recommandé lundi «une surveillance et une vigilance accrues» des autorités sanitaires de tous les pays concernés, après avoir été informée qu’une souche mutante de ce virus mortel a commencé à se propager sur le continent asiatique. Un huitième décès causé par le virus est survenu au début d’août au Cambodge.

Selon les spécialistes de la FAO, ce sont les chaînes de production et de commercialisation des volailles qui contribuent à répandre le virus. Le risque de contamination ne concerne toutefois que les personnes qui sont en contact direct avec des volatiles contaminés.

Fait à souligner, c’est une forme nouvelle du H5N1 – qui se développe depuis 2008, principalement en Chine et au Vietnam – qui est en cause. On craint que des pays comme le Cambodge, la Thaïlande, la Malaisie, la Corée et le Japon soient touchés à tout moment.

La nouvelle souche, résistante aux vaccins actuels, affecte tout aussi bien les volailles dans les élevages que les oiseaux sauvages. En Chine, on tente de mettre au point des vaccins contre cette nouvelle souche. Au Vietnam, les services vétérinaires envisagent de lancer une campagne de vaccination ciblée au cours des prochaines semaines.

On rapporte par ailleurs qu’Israël, les territoires palestiniens, le Népal, la Mongolie, la Bulgarie et la Roumanie seraient contaminés par ce virus hautement pathogène.

Rappelons que le virus hautement pathogène de l’influenza aviaire avait frappé 565 personnes depuis sa première apparition, en 2003. Le virus avait fait 331 victimes. Les décès sont survenus entre 2003 et 2006. Pas moins de 400 millions de volailles avaient alors dû être abattues. La facture pour enrayer ce virus dans les 63 pays infectés s’était élevée à 20 milliards (G)$.

Au Québec, durant le pic de cas de grippes aviaires, le comité de surveillance de l’influenza aviaire avait testé 500 carcasses d’oiseaux entre le printemps et l’automne 2006. Aucune de ces carcasses n’était porteuse du virus. Québec avait toutefois maintenu son ordre de confinement. On avait demandé aux producteurs de faire en sorte que les volailles ne soient en contact avec des oiseaux sauvages.