Lucien Bouchard reprend le flambeau d’André Caillé alors que José Bové donne son appui aux opposants à l’exploitation des gaz de schiste.

L’Association pétrolière et gazière du Québec s’est trouvé un nouveau porte-parole en la personne de Lucien Bouchard. Il entrera en fonction le 21 février et remplace André Caillé dont le mandat était parvenu à terme.

« Je vois la découverte au Québec de volumes importants de gaz naturel comme un atout très important pour notre développement économique et le financement des missions de notre État. En même temps, je suis tout à fait conscient de la nécessité de procéder à ce développement dans le plein respect d’exigences exemplaires du point de vue de l’environnement, de la sécurité publique, de la transparence et de l’acceptabilité sociale », a déclaré Lucien Bouchard par communiqué de presse.

Il aura toutefois fort à faire puisque la grogne contre les gaz de schiste ne cesse de croître.

L’exploration et l’exploitation de ce type gaz inquiète aussi de l’autre côté de l’Atlantique. La situation telle que vécue ici serait assez semblable à celle qui prévôt en France.

L’altermondialiste José Bové, bien connu pour son opposition aux OGM, est monté aux barricades pour protester contre la situation en France. Il aurait aussi l’intention de se joindre aux opposants québécois sur l’exploitation du gaz de schiste.

Bové serait même sur le point de mettre sur pied un système de jumelage entre des villages français et québécois, selon ce qu’il a déclaré à Paul Arcand sur les ondes de 98,5 FM. «On a fait une première réunion d’information. J’ai proposé qu’on se jumelle avec des communes du Québec pour montrer la solidarité. Nous voulons même inviter des communes en France afin qu’ils partagent ce qu’elles ont vécu», aurait déclaré José Bové selon des propos rapportés dans Le Journal de Québec.

Selon le militant français, les règles entourant la vente des terrains français auraient été contournées. Ils n’auraient pas été mis aux enchères aux entreprises, comme le veut la loi française et les permis d’exploration auraient été accordés sans que la population en soit informée. Au Québec, les terrains sont vendus 10 cents l’hectare par année pour les cinq premières années, puis 50 cents l’hectare par la suite, selon le quotidien de la capitale.

José Bové est député au Parlement européen depuis 2009. Il est actuellement vice-président de la commission Agriculture et développement rural au même parlement. En 1987, il fonde avec d’autres la Confédération paysanne. Il en devient l’un des plus célèbres porte-parole pendant plusieurs années.