LONGUEUIL — La campagne électorale prend un tournant agricole alors que les représentants des cinq principaux partis politiques rencontrent tour à tour en ce 25 septembre les dirigeants de l’Union des producteurs agricoles (UPA).

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a parti le bal ce matin. « Il n’y en a rien qu’un qui va venir vous voir en personne. Je n’ai pas à demander la permission à personne », a-t-il lancé d’entrée de jeu, faisant référence au fait qu’il est le seul chef de parti à se déplacer aujourd’hui à l’UPA. Plus tard dans la journée, les conseillers généraux de l’Union recevront la visite de Daniel Green, chef adjoint du Parti vert, de Luc Berthold, critique conservateur en matière d’agriculture, de Marie-Claude Bibeau, ministre fédérale de l’Agriculture, de même que de Ruth Ellen Brosseau, représentante du Nouveau Parti démocratique.

Le chef du Bloc québécois a profité de l’occasion pour présenter ses principales promesses agricoles, dont un projet de loi pour interdire toute nouvelle brèche dans la gestion de l’offre. Yves-François Blanchet a d’ailleurs écorché au passage les deux principaux partis qui ont tour à tour concédé des parts des marchés sous gestion de l’offre.

Questionné sur les enjeux de main-d’œuvre étrangère, M. Blanchet a spontanément décidé d’ajouter à la plateforme de son parti une proposition de l’UPA sur les coopératives de travailleurs saisonniers.

Le Bloc propose également 300 M$ pour accompagner les agriculteurs dans le retrait de l’usage des pesticides de la famille des néonicotinoïdes. Le parti suggère aussi une bonification des programmes de gestion des risques.

Bien conscient qu’il n’occupera pas « la grosse chaise » du premier ministre, le chef du Bloc a rappelé l’importance d’avoir une voix forte pour le Québec à Ottawa plutôt « que quelqu’un au gouvernement qui va vous nuire ».

Pour suivre les allocutions des différents partis à l’UPA, cliquez ici. Celles-ci sont diffusées en direct.

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