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Des scientifiques ont démontré que les pluies diluviennes et les inondations avaient augmenté de 7 % de 1951 à 1999 dans l’ensemble de l’hémisphère nord.
La météo extrême a un impact majeur sur les marchés agricoles et la tempête n’est pas à la veille de se calmer si on en croit une récente étude de la revue scientifique Nature.
Malgré les sécheresses, les tempêtes et les inondations qui dévastent les récoltes d’Australie, de Russie, d’Ukraine et d’autres pays, personne n’osait jusqu’à maintenant faire de lien direct entre le réchauffement climatique induit par les gaz à effet de serre et la météo extrême. On ne pouvait pas prouver non plus que les précipitations étaient pires maintenant que par les années passées.
Des scientifiques viennent toutefois de montrer que les pluies diluviennes et les inondations ont augmenté de 7 % de 1951 à 1999, dans l’ensemble de l’hémisphère nord. Cette hausse se base sur une analyse des données de 6 000 stations météorologiques de la partie nord de la planète sur une période de cinquante ans. Des scientifiques canadiens ont participé à ce vaste projet, soit Francis Zwiers de l’Université de Victoria et Xuebin Zhang et Seung-Ki Min d’Environnement Canada de même que Gabriele Hegerl de l’Université d’Édimbourg en Écosse.
Les données des stations ont ensuite été comparées avec les simulations obtenues à l’aide de huit modèles de prévisions climatiques différents. « Nous pouvons maintenant affirmer avec une certaine assurance que l’augmentation de l’intensité des pluies dans la deuxième moitié du 20e siècle ne peut pas s’expliquer que par nos estimations basées sur les variations internes du climat », a soutenu Gabriele Hegerl. La hausse dans la réalité est en effet deux fois plus élevée que ce que les modèles prédisaient en fonction de la simple hausse des gaz à effet de serre. Autrement dit, il faut un nouveau facteur pour expliquer cette hausse de l’intensité des pluies. Or, le seul phénomène qui puisse avoir un effet dans l’ensemble de l’hémisphère nord est la hausse de la température qui est survenue pendant la même période. Plus de chaleur amène inévitablement plus d’évaporation et plus d’humidité dans l’atmosphère.