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Un article du New York Times en rajoute sur les dangers possibles des gaz de schiste.
Tous les regards se tournent vers le ministère de l’Environnement, qui a reçu lundi le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) concernant l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Le ministre Pierre Arcand a 60 jours selon la loi pour faire connaître le contenu du rapport, mais la pression est grande pour que le gouvernement libéral informe rapidement la population sur la conclusion tirée par le BAPE. Le ministre a toutefois fait savoir qu’il ne fixera pas de délai et ne fera pas de commentaires sur le rapport tant qu’il ne sera pas public.
Le « BAPE parallèle » en a profité pour faire connaître son analyse, basée sur les mêmes mémoires reçus par le BAPE. Le groupe, appelé Maîtres chez nous 21e siècle, réclame un moratoire sur la question des gaz de schiste. Dans un document de 123 pages, le comité « conclut que les activités proposées par l’industrie ne respectent pas les principes du développement durable tels qu’énoncés dans la loi québécoise sur le développement durable, ne répondent à aucun besoin énergétique au Québec et vont même à l’encontre des orientations énergétiques annoncées par le Québec ». Une douzaine de citoyens et écologistes connus dont Denis L’Homme, ancien sous-ministre des Ressources naturelles du Québec, ont participé à sa rédaction.
Les gaz de schiste continuent, par ailleurs, d’alimenter les manchettes au Québec. Un journaliste du New York Times a fait paraître durant la fin de semaine un article à la suite d’informations obtenues grâce à des demandes d’accès à l’information. Ces informations proviennent de rapports écrits par l’Environmental Protection Agency (EPA) concernant l’exploitation des gaz de schiste dans certains États américains. L’article relève plusieurs questions sans réponse, dont la sécurité sur la technologie utilisée dans le cas de l’exploitation des gaz de schiste. L’eau utilisée pour fractionner la roche et libérer les gaz contiendrait par la suite des traces de radioactivité supérieures aux normes, et beaucoup plus qu’estimé par l’industrie. Les équipements pour le traitement des eaux usées dans les villes seraient inadéquats pour traiter l’eau de fracturation qui se retrouverait ensuite dans les cours d’eau et les sources d’eau potable.
Cette nouvelle survient au moment où le ministère de l’Environnement a donné son autorisation à la Ville de Trois-Rivières pour poursuive le traitement des eaux de fracturation des puits de Gentilly et de Sainte-Gertrude, exploités par Talisman Energy. Le Ministère avait interrompu en janvier cette entente puisque la Ville ne possédait pas toutes les autorisations nécessaires. Le traitement des eaux reprendra le 7 mars prochain. La Ville s’est dite heureuse de ce dénouement, surtout que la première partie du contrat s’était déroulée sans encombre.