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Les conclusions du BAPE réussissent à faire consensus, malgré les positions divergentes en place.
Les réactions ont été à la hauteur des attentes entourant le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur les gaz de schiste, c’est-à-dire importantes. Et fait à noter, autant les groupes en faveur et contre l’exploitation et l’exploration se sont dits satisfaits des conclusions tirées par le BAPE. Un groupe demeurait toutefois encore muet au lendemain de ce dépôt, soit l’Association pétrolière et gazière du Québec, dont le nouveau porte-parole est Lucien Bouchard.
Le BAPE recommande dans les faits un moratoire en demandant une étude environnementale stratégique (ÉES) avant de procéder à l’exploitation des gaz de schiste, de façon à tracer un portrait plus complet sur cette nouvelle industrie et des risques qui y sont associés.
L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique indique que l’annonce de la tenue d’une ÉES est une bonne nouvelle allant dans le sens de la sagesse, tout en continuant à réclamer un moratoire. Équiterre a également salué les recommandations du BAPE selon lequel l’état des connaissances sur les gaz de schiste impose un temps d’arrêt pour mieux étudier la question.
L’Union des producteurs agricoles (UPA) a pour sa part dit prendre acte du rapport, mais souligne que plusieurs réponses demeurent sans question, entre autres sur les contaminants que contiendrait l’eau de fracturation. L’UPA demande une entente globale avec le monde agricole en ajoutant que « les agriculteurs québécois, comme l’ensemble de la population du Québec, ne toléreront pas un développement effréné, sauvage et anarchique de cette industrie ». L’organisme dit aussi considérer que la preuve reste à faire quant aux bénéfices économiques et sociaux des gaz de schiste pour le Québec.
L’Union des municipalités du Québec a salué de son côté la recommandation du BAPE demandant de nouveaux pouvoirs aux municipalités pour encadrer le développement de cette industrie.
Même le Mouvement d’appui au gaz de shale croit que les conclusions du rapport vont dans le bon sens et constituent un bon compromis entre les craintes de la population et les intérêts de l’industrie.
La seule note discordante est provenue du monde des affaires. La Fédération des chambres de commerce du Québec s’est dite déçue du rapport, ne voyant pas comment l’industrie pourrait se développer dans le cadre d’une étude. Le Conseil du patronat a pour sa part pressé le gouvernement de mettre en place un cadre réglementaire afin de mettre fin à l’incertitude entourant le dossier.