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La rudesse du printemps dernier a affecté certains rendements dans les vergers, entraînant une baisse de volumes quant à la quantité et à la taille des fruits par rapport à l’an passé. Mais au-delà de ces pépins, la qualité de la pomme est au rendez-vous.
Les récoltes en minots |
La production totale avoisinera les 5,2 millions de minots cette année, selon la deuxième estimation des Producteurs de pommes du Québec (PPQ). Les chiffres ont été revus à la baisse au cours de la saison, alors qu’on prévoyait atteindre 5,3 millions de minots. « Nous avons eu un peu de retard. Il y a eu moins de floraison et donc une charge moins abondante dans les arbres », constate Jennifer Gagné, directrice générale adjointe des PPQ.
« C’est une année de petit calibre », confirme l’hybrideur Roland Joannin, de Saint-Joseph-du-Lac, lorsque joint par La Terre. Au Verger La tête dans les pommes, toujours dans les Laurentides, Nicholas Lauzon estime que sa récolte sera 30 % moins abondante cette saison. Si le printemps froid a nui à la production, il faut remontrer à l’été 2018 pour expliquer cette réalité. « On a tendance à l’oublier vite, mais il y a eu des épisodes de sécheresse. Les arbres ont dû donner plus d’énergie. Par la suite, l’hiver a commencé d’un coup sec, ce qui n’a pas aidé », précise-t-il.
Au début de la saison, les variétés d’été ont accusé une bonne semaine de retard et la « grande récolte » de McIntosh a aussi été retardée. Ce retard n’inquiète pas outre mesure le pomiculteur Gaétan Gilbert, de Compton, qui croit pouvoir rattraper le temps perdu d’ici la fin de la saison.
Vive les nuits fraîches!
Les nuits fraîches de septembre, où le mercure a chuté jusqu’à 0 °C, sont le nec plus ultra pour le rougissement des pommes. « C’est vraiment ce qu’il y a de mieux pour que les fruits colorent rapidement », souligne M. Gilbert.
« Ça fait des années qu’on n’a pas eu une fin d’été comme celle-là. La couleur est là, le croquant et le goût aussi », enchaîne Nicholas Lauzon. Cependant, la période des dernières récoltes risque d’être écourtée d’environ une semaine, ce qui forcera certains producteurs à déployer plus d’effectifs pour réussir cette opération.