15 produits dépassant les critères de qualité de l’eau ont été retrouvés dans un ruisseau en Montérégie.

Le ruisseau Gibeault-Delisle, situé dans le bassin de la rivière Chateauguay, afficherait des quantités de pesticides et d’insecticides excédant les critères de qualité de l’eau, rapporte La Presse.

Selon un rapport déposé par le MAPAQ en décembre dernier, 15 produits retrouvés dans les échantillons faits de 2005 à 2007 dépasseraient les limites déterminant les critères de qualité. Un insecticide, appelé chlorpyrifos, aurait été trouvé dans des proportions 628 fois plus élevé que le critère de toxicité aquatique.

Le rapport, intitulé Pesticides dans l’eau de surface d’une zone maraîchère, ajoute que 36 pesticides et produits de dégradation de pesticides ont été détectés dans le ruisseau dans des concentrations souvent élevées, une situation jugée « préoccupante » par le MAPAQ. Toujours selon l’étude, 14 herbicides ont été trouvés dans 95 % des échantillons, en plus de treize herbicides et deux fongicides. Les auteurs du rapport indiquent que les communautés aquatiques du ruisseau ont sans doute été affectées par ces substances en concentration élevées.

La région de Châteauguay regroupe d’importantes productions maraichères, d’où l’origine de la contamination du ruisseau étudié. Le directeur général de l’Association des jardiniers maraîchers du Québec, André Plante, a dit ne pas avoir été mis au courant de ce rapport tout en se disant préoccupé par les résultats.

Les agriculteurs et producteurs ont participé à plusieurs programmes en collaboration avec le MAPAQ pour atténuer leur impact sur l’environnement. Le Plan d’action concerté 2007-2010 visait des actions sur le terrain à l’échelle des bassins versants ciblant la qualité de l’eau, la réduction des pesticides, l’augmentation de biodiversité, les changements climatiques, l’efficacité énergétique et la cohabitation. Quelque 4200 producteurs participent aux 48 projets d’aménagement de bassins versants.

La prochaine Stratégie agroenvironnementale 2010-2020 est déjà en cours de préparation et l’un des principaux défis constituera le contrôle de la pollution diffuse. Les enjeux ciblés viseront la qualité de l’eau et la biodiversité, la protection des cultures avec la lutte intégrée, de façon à réduire de 25 % le risque associé aux pesticides, la réduction de GES.