MONTRÉAL — Que le Québec obtienne la tenue du 46^e congrès Apimondia a constitué un défi presque aussi audacieux et complexe pour les organisateurs que celui qui mène à l’obtention des Jeux olympiques pour une grande ville. L’événement, qui s’est déroulé dans la métropole du 8 au 12 septembre, a accueilli entre 5 000 et 6 000 apiculteurs et chercheurs de 160 pays.

Pierre Giovenazzo, professeur de biologie à l’Université Laval et président de l’événement, n’en revient pas de la chance qu’ont eue les apiculteurs d’ici d’en avoir été les hôtes. « Nous avons poursuivi les démarches plus intensément en 2013 avec l’aide du Conseil canadien du miel et du Palais des congrès. Nous avons fait notre demande en Corée du Sud en 2015. C’est là que nous avons serré beaucoup de mains pour convaincre les 180 délégués de voter pour Montréal. Nous avons obtenu 68 % des votes en notre faveur. Ça été tough mais on l’a eu », se réjouit-il.

Vacances

L’objectif des organisateurs consistait à démontrer à ces délégués que Montréal est une ville accueillante, sécuritaire et facile d’accès tout en faisant valoir la bonne réputation du Canada en ce qui a trait à la qualité de son miel. « Il faut se rappeler que les apiculteurs font coïncider Apimondia avec leurs vacances tous les deux ans », explique le président.

Selon lui, le fait de vivre l’expérience d’un congrès qui regroupe à la fois des apiculteurs et des chercheurs est un grand avantage qui favorise des échanges fructueux. Sans compter que 5 000 mètres carrés ont été réservés à des entreprises d’une quarantaine de pays venus faire connaître leurs produits. « C’est la Honey Money », sourit Pierre Giovenazzo. Des entrepreneurs québécois en ont profité pour mousser leurs ventes, comme la compagnie Nectar qui propose la ruche du futur branchée sur ordinateur, Miels Anicet avec sa gamme de produits cosmétiques et l’entreprise Crème de la crème qui a mis au point un procédé pour fabriquer un miel crémeux.