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Les érables du Québec ont commencé à sortir de leur léthargie, mais lentement, durant la fin de semaine du 12 mars dernier.
La saison acéricole 2011 est sur les rails. Les érables du Québec ont en effet commencé à sortir de leur léthargie, mais lentement, durant la fin de semaine du 12 mars dernier. Le merveilleux phénomène du goutte à goutte, dont le bruit est encore perceptible dans certaines érablières, a débuté dans la plupart des régions du Québec et il pourrait s’amplifier avec les variations du mercure annoncées pour la prochaine quinzaine. L’alternance de nuits froides et de températures au-dessus de zéro le jour favorise en effet la coulée.
« Ça coule à plein », a déclaré le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Serge Beaulieu, le 15 mars, à midi. M. Beaulieu avait jusque-là produit 0,8 livre à l’entaille. « Le taux de sucre était de 2,3 % hier, alors que ça coulait en folie. Le goût du sirop est bon et d’une bonne couleur. Et avec la température idéale annoncée pour les prochains jours, ça va continuer de couler », a-t-il ajouté, enthousiaste. Lors du redoux, en février dernier, M. Beaulieu avait produit neuf barils dans son érablière située à Ormstown, en Montérégie.
Ailleurs
« Nous avons commencé à garder de l’eau d’érable dimanche dernier (13 mars), a déclaré à la Terre Lise Bélisle, épouse de Rolland Urbain, qui exploite une érablière de quelque 6500 entailles à Sainte-Julienne, dans Lanaudière. Il y avait trois mètres cubes d’eau dans le réservoir, mais nous n’avons pas encore fait bouillir. » M. Urbain avait fini d’entailler il y a dix jours, en raquettes, alors qu’il effectuait cette opération en bottes, au début.
« On a ramassé de l’eau hier pour la première fois hier (13 mars) », a noté Marcel Larochelle, acériculteur qui exploite 4000 entailles à Saint-Prosper, en Beauce. Après le 65 cm de neige la semaine précédente, M. Larochelle a dû pelleter « pour dégager certains bouts de collecteurs. Rien de comparable toutefois avec la saison 2008 où tout le Québec a dû pelleter pour retrouver la tubulure sur toute sa longueur. La récolte va plutôt commencer mercredi et jeudi (16 et 17 mars) alors qu’on prévoit atteindre autour de 7 degrés Celsius le jour ».
À Nantes, en Estrie, Claude Roy avait commencé à faire bouillir l’eau de ses 11 000 entailles et avait produit 0,4 livre à l’entaille, le 15 mars. Dans les environs, la production variait de zéro à 0,5 livre à l’entaille. « Nous avons eu de moyennes coulées jusqu’à présent, c’est un bon présage. Ça va prendre de la pluie pour dégager le pied des arbres et on en annonce pour les deux prochains jours. Le taux de sucre est en progression et se situe à 2 %, la normale étant de 2,5. Les érables ont mieux coulé la nuit, vu l’absence de vent, que le jour. »
Le doux temps enregistré le 11 et le 12 mars a permis de récolter l’eau requise pour mettre le système en marche, a signalé Jean-Marie Gilbert, à Auclair, au Bas-Saint-Laurent. Les coulées issues de ses 68 000 entailles « devraient reprendre avec le temps plus chaud prévu pour les quatre prochains jours. Il n’y a rien d’inquiétant jusqu’à maintenant. Dans notre région, la saison a débuté autour du 20 mars au cours des 20 dernières années. Cette année, tout le monde est prêt contrairement à l’année dernière qui avait commencé le 20 février ».