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Les propriétés antioxydantes de l’eau d’érable pourraient bientôt être exploitées.
L’eau d’érable, transformée en sirop depuis des siècles, pourrait connaître un nouveau parcours dès 2012. Cette sève unique, dont les propriétés bénéfiques pour la santé ont été dévoilées l’an dernier, pourrait en effet se retrouver en bouteilles dans les tablettes des épiceries. Ou encore comme composante des boissons énergisantes. Ou comme aliment sucrant dans de nombreux produits alimentaires comme les jus naturels. Ou… bref, l’avenir semble très prometteur.
Mais l’eau d’érable doit auparavant passer par la pasteurisation. « La pasteurisation est nécessaire afin d’éliminer certaines bactéries non souhaitables et pour stabiliser l’eau d’érable, a précisé Geneviève Béland, directrice de la promotion et du développement des marchés à la FPAQ. La pasteurisation n’altère pas les qualités de l’eau d’érable, un produit naturel. »
Après cinq ans de travail, la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) valide en 2011, à l’échelle pilote, un système de pasteurisation de l’eau d’érable à l’érablière. Il est trop tôt pour dire combien coûtera l’équipement de pasteurisation installé à la cabane. « Mais le coût potentiel estimé était relativement accessible pour des érablières d’environ 20 000 entailles et plus », a avancé avec prudence Mme Béland.
Marchés
Selon Mme Béland, l’eau d’érable pasteurisée « a un beau potentiel sur le marché des boissons fonctionnelles où les ventes mondiales s’élèvent à plusieurs milliards de dollars par an ». Ses antioxydants et son caractère de produit naturel pourraient mousser ces ventes encore plus. Les marchés du Japon et de l’Europe, où les probiotiques sont recherchés, lui semblent très prometteurs. Les probiotiques sont des bactéries vivantes qui favorisent la flore intestinale. « Il est maintenant connu que l’eau d’érable constitue un vecteur très intéressant pour la survie des probiotiques grâce à ses minéraux et à ses vitamines, a précisé Mme Béland. La FPAQ a même développé une recette de boisson à base d’érable symbiotique, c’est-à-dire qui renferme des probiotiques et des prébiotiques (sucres complexes) », a-t-elle noté.
L’eau d’érable vendue directement au consommateur ne serait pas assujettie aux dispositions du plan conjoint en vigueur au Québec. Elle le serait si elle est commercialisée par des intermédiaires (épiceries, restaurants, etc.) ou par des acheteurs autorisés par la Fédération. Il n’est peut-être pas utopique de penser que, dans un avenir rapproché, des camions-citernes vont recueillir l’eau d’érable pasteurisée à l’érablière et l’acheminer à des transformateurs alimentaires, comme c’est le cas pour le lait.