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L’année 2011 sera-t-elle la bonne ?
Annoncée pour le début de 2010, la première politique agricole et agroalimentaire du Québec devrait voir le jour avec le dépôt d’un Livre vert dans les premiers mois de la nouvelle année. Il faudra d’abord que le ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard, termine la tournée de consultation entreprise pour sonder les réactions des principaux intervenants.
Dans un premier temps, le premier ministre devra afficher ses intentions à la reprise de la nouvelle session parlementaire qui s’ouvrira le mardi 8 février. En début d’année, Jean Charest sera-t-il tenté d’apporter des modifications à son équipe ministérielle? Au plus bas dans les sondages, le premier ministre voudra aussi faire oublier une défaite amère dans Kamouraska-Témiscouata, comté laissé vacant à la suite du décès de son ami, Claude Béchard.
Il n’y a pas de rumeurs de remaniement ministériel pour l’instant, mais Jean Charest aura peut-être le désir de fouetter ses troupes en apportant du sang neuf au Conseil des ministres. Il pourrait notamment soulager Laurent Lessard d’un ministère. En plus des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, celui-ci cumule l’Agriculture depuis septembre dernier. C’est beaucoup pour un seul homme, déjà qu’un seul de ces ministères peut largement occuper une personne à temps plus que complet. En pareil cas, un ministre apparaît plus dépendant de ses sous-ministres. Simple mathématique, il est aussi forcément moins disponible pour rencontrer les différents acteurs qui le sollicitent.
Laurent Lessard est malgré tout parvenu à dénouer l’impasse dans la réforme de l’Assurance stabilisation des revenus agricoles en décembre dernier. Avec son projet de politique agricole et agroalimentaire, il devra maintenant faire le point quant à l’accréditation unique et la mise en marché collective visiblement incluses dans le Livre vert. Déjà, le ministre de l’Agriculture s’est montré favorable au maintien de la loi sur la mise en marché des produits agricoles au dernier congrès général de l’UPA. Il a affirmé qu’il croyait à la mise en marché collective, parlant d’un « outil fondamental » et d’un « incontournable pilier » de l’agriculture québécoise. Il aurait sans doute abordé l’accréditation unique s’il avait eu droit à une période de questions des délégués, son plan de match ayant été brisé.
Outre la politique agricole et agroalimentaire, les parlementaires devront aussi se pencher sur la réforme de la carte électorale au cours des prochains mois. Le premier ministre a suspendu le processus de révision de la carte électorale, obligeant les différentes formations politiques à s’entendre sur un nouveau projet. Le dossier est d’une importance capitale pour l’agriculture et les régions qui ont bien failli perdre trois circonscriptions rurales l’automne dernier.
Autre sujet d’importance, le développement de l’industrie des gaz de schiste devrait aussi occuper les députés en 2011. Fin février, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement livrera son rapport. Les régions et l’agriculture seront concernées au premier chef.