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Le ministre se dit favorable à l’entente bilatérale qui pourrait être signée en fin d’année.
Des nouvelles rondes de négociations auront lieu du 17 au 21 janvier à Bruxelles entre le Canada et l’Union européenne en vue de signer un accord bilatéral, appelé Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA).
Le ministre canadien de l’Agriculture, Gerry Ritz, a déclaré hier à Saskatoon être en faveur de l’accord, disant qu’il bénéficierait grandement aux fermiers canadiens, en citant comme exemple l’ALENA.
Des voix s’élèvent de plus en plus toutefois au pays contre cette entente qui dépasserait en envergure l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
La National Farmer Union a lancé une campagne contre l’entente, disant qu’elle nourrissait de sérieuses inquiétudes au sujet de la portée légale des entreprises européennes sur les producteurs canadiens. Le président de l’association a indiqué en décembre que l’accord « donne essentiellement le droit aux sociétés de recourir aux tribunaux pour procéder à des saisies de précaution envers les biens mobiliers et immobiliers des agriculteurs, ainsi que le gel des comptes bancaires », rapporte The StarPhoenix de Saskatoon.
D’autres activistes du Canada anglais, tels que Maude Barlow, a déclaré que l’entente était une offre donnant à l’Europe « un accès sans précédent et non contrôlé aux ressources canadiennes ». Selon l’entente, les gouvernements municipaux et provinciaux devraient admettre les sociétés européennes lors de soumissions et ne pourraient les obliger à faire affaire avec des entreprises locales. L’entente ouvre aussi la porte à la privatisation de l’eau, qui est gérée actuellement par les villes. Veolia et Suez, des conglomérats européens en gérance d’eau, appuient fermement l’accord.
Les supporteurs de l’entente déclarent que le Canada bénéficierait de plus d’une entente bilatérale qui injecterait 12 G$ dans l’économie canadienne, selon une étude Canada-UE. D’autres arguent plutôt que le CETA nuirait à l’agriculture canadienne et aux intérêts extractifs et manufacturiers, épuiserait et endommagerait les ressources naturelles du pays, en plus d’accélérer le rythme de développement des sables bitumineux de l’Alberta.
Cinq rondes de négociations privées ont déjà eu lieu et six autres sont prévues en janvier. Les négociateurs impliqués croient qu’une entente pourrait être signée vers la fin de l’année.