Politique 22 septembre 2014

Balises réclamées par l’UPA pour les paysages

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La protection du paysage ne devra pas se faire au détriment des producteurs agricoles.

D’accord pour protéger les paysages et les vieux bâtiments de ferme, mais pas au détriment de l’agriculture et du portefeuille des producteurs agricoles, indique l’Union des producteurs agricoles (UPA) au sujet du projet de loi 82 sur la protection du patrimoine culturel. L’UPA endosse en effet les recommandations, tout en réclamant certaines balises.

« C’est un patrimoine collectif et il doit être entretenu par la collectivité », affirme le 2e vice-président de l’UPA, Denis Bilodeau. Celui-ci commentait le mémoire remis à la Commission de la culture et de l’éducation dans le cadre de ses consultations publiques sur le projet de loi, présenté par la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, en février 2010. La Commission a entrepris ses travaux la semaine dernière, mais n’a toujours pas convoqué l’UPA en audiences.

En ce qui concerne les vieux bâtiments de ferme, telles les granges et les étables en bois, l’UPA fait valoir que ces structures ne répondent plus aux exigences, notamment en matière d’environnement. La rénovation et l’entretien de ces bâtiments, ajoute-t-elle, sont souvent plus onéreux que la construction de nouveaux édifices. Dans le cas de la protection des paysages, l’Union est d’avis que la meilleure façon d’assurer l’entretien du paysage agricole québécois demeure la pratique d’une agriculture dynamique et rentable.

« On ne doit pas se mettre dans une situation où tout sera protégé et qu’on ne pourra plus bouger », prévient Denis Bilodeau. L’UPA demande au gouvernement de prévoir des mécanismes d’indemnisation et de mieux encadrer les initiatives de protection des paysages en précisant les critères à observer. Les municipalités, exige-t-on, devraient être tenues de consulter les personnes et les organisations directement concernées au cours de la démonstration de la reconnaissance par la collectivité du paysage culturel patrimonial. Enfin, l’UPA réclame le maintien de la prépondérance de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.