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Le nouveau ministre de l’Agriculture en entrevue
Pierre Corbeil devient le nouveau ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, le 5e depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir en 2003. À 55 ans, le député d’Abitibi-Est a le mandat de parapher la première politique agricole et agroalimentaire préparée par feu Claude Béchard.
« C’est un beau défi », a-t-il déclaré à la suite de sa nomination ce matin par le premier ministre, Jean Charest. Originaire de Saint-Hyacinthe et dentiste de formation, Pierre Corbeil connaît assez bien l’agriculture. Son père était agronome et professeur à l’ITA au campus de Saint-Hyacinthe. Il est aussi le cousin de Claude Corbeil, ex-président de la Fédération des producteurs de porc du Québec.
« Mon grand-père était cultivateur à Sainte-Rosalie », ajoute-t-il.
Pierre Corbeil prend connaissance de ses nouveaux dossiers cet après-midi au cours d’une rencontre avec le sous-ministre, Norman Johnston. Pour l’instant, il ne peut donc indiquer la couleur qu’il entend donner à la première politique agricole et agroalimentaire. Impossible de savoir s’il entend respecter l’échéancier de son prédécesseur, Laurent Lessard, qui prévoyait dévoiler un Livre vert d’ici le mois de mars. Il reconnaîtra seulement que le premier ministre lui a demandé de mener le projet à terme, conscient qu’il prend la relève de plusieurs confrères.
« Je devrais être capable de livrer la marchandise, déclare-t-il. Je vais travailler avec tous les intervenants de manière à mettre l’agriculture sur ses rails pour plusieurs années.
« Je suis un gars de dialogue, se définit-il, et mon dada c’est de servir et de développer. »
L’Union des producteurs agricoles (UPA) accueille positivement la nomination de Pierre Corbeil et remercie Laurent Lessard pour sa contribution. Un ministre qui pourra se consacrer entièrement à l’Agriculture, estime-t-elle, constitue une bonne nouvelle, après avoir vu le ministre Lessard devoir partager son temps avec les Affaires municipales.
L’UPA juge que l’arrivée d’un nouveau ministre justifie le report de l’échéancier concernant le dépôt d’un Livre vert sur la politique agricole. Le nouveau venu, dit-elle, pourra ainsi se familiariser avec les dossiers, rencontrer les intervenants et bien mesurer toute la portée des choix à venir.
« Il est clair que demander à un nouveau ministre de piloter un dossier d’une telle envergure, à partir de consultations menées par son prédécesseur, n’est pas une avenue gagnante », commente l’UPA par le biais d’un communiqué de presse.