Politique 22 septembre 2014

Doha, bon pour les oubliettes?

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Le ministre fédéral de l’Agriculture, Gerry Ritz, doute fortement d’une conclusion du cycle de Doha en 2011.

Le ministre fédéral de l’Agriculture, Gerry Ritz, semble avoir perdu la foi au sujet d’une conclusion des négociations sur le commerce international à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2011. Les incantations du directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, et les intentions maintes fois réaffirmées des leaders économiques mondiaux de terminer le cycle de Doha cette année, semblent le laisser de marbre.

« La question n’est pas de savoir quand les négociations vont se terminer, mais plutôt de voir si elles vont recommencer », a-t-il déclaré aux Producteurs laitiers du Canada (PLC), le 3 février dernier, au Château Laurier, dans la capitale canadienne. « C’est le même refrain qu’en 2003. Je reviens de rencontres avec ces pays et je n’ai pas constaté un tel niveau d’enthousiasme. Certes, tout le monde tient à avoir en main des règles pour encadrer le commerce international. Et le Canada continue de favoriser le processus multilatéral de négociations à l’OMC. Mais pour le cycle de Doha, on a trop attendu. »

Pas une priorité

Deux autres conférenciers ont en quelque sorte renchéri sur les propos de M. Ritz, un peu plus tard durant la rencontre. Professeur d’économie agricole à l’Université de Cornell, Andrew Novakovic a précisé, par vidéo conférence, que les négociations à l’OMC n’étaient pas une priorité aux États-Unis. Le négociateur en chef pour le Canada en agriculture, Gilles Gauthier, a confirmé « qu’il y avait eu très peu de progrès depuis l’échec de juillet 2008 ».

Rappelons que les textes sur la table à l’OMC minent la gestion de l’offre en place au Canada pour le lait, la volaille et les œufs. Ces textes commanderaient une baisse d’au moins 25 % des tarifs douaniers, ainsi qu’une hausse d’accès à ces marchés d’environ 5 %.