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Le président de l’UPA renouvelle également son message auprès de l’organisation mondiale.
Bien que la conclusion du cycle de Doha soit de moins en moins probable, les représentants canadiens ont tenu à rappeler la position du Canada dans les deniers jours.
Le ministre fédéral de l’Agriculture, Gerry Ritz, a soutenu que le pays maintiendrait son système de gestion de l’offre lors des prochaines négociations mais il entretient peu d’espoir quant à une conclusion avant la fin de l’année. « La question n’est pas de savoir quand les négociations vont se terminer, mais plutôt de voir si elles vont recommencer », a-t-il déclaré aux Producteurs laitiers du Canada (PLC), le 3 février dernier,
Christian Lacasse, président de l’UPA, a réitéré également qu’un projet d’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) devait tenir compte de la position canadienne pour être acceptable. M.Lacasse était à la tête d’une délégation d’agriculteurs québécois et canadiens qui a rencontré le dirigeant de l’OMC, Pascal Lamy, à Genève, à la suite de son invitation.
Le but de cette rencontre était de faire le point sur l’état des négociations sur le commerce agricole à l’OMC, à promouvoir l’exception agricole et à rappeler la position canadienne sur la gestion de l’offre, soit : aucune augmentation de l’accès à son marché du lait, de la volaille et des œufs, ni aucune réduction des tarifs.
M.Lacasse en a profité pour indiquer que les changements du contexte mondial appelaient à d’autres bases de négociation à l’OMC. Il a plaidé pour une reconnaissance de la spécificité de l’agriculture et des aliments. « Parce qu’elles nourrissent les gens, les denrées agricoles ne sont pas comme n’importe quel autre produit du commerce international » peut-on lire dans le communiqué de presse. « La solution à la crise alimentaire et à la crise des revenus agricoles à l’échelle mondiale dépendra, en grande partie, de ce que les pays membres de l’OMC décideront en matière de commerce agricole international » a plaidé le porte-parole agricole.
Peu de progrès ont été réalisés depuis l’échec des négociations en juillet 2008. Selon Gilles Gauthier, négociateur en chef pour le Canada en agriculture, l’une des principales pierres d’achoppement réside dans le fait que les États-Unis et l’Union européenne continuent de réclamer un accès plus grand aux marchés des pays émergents comme le Brésil, la Chine et l’Inde pour leurs produits non agricoles, ce que ces derniers refusent. Par ailleurs, le Brésil, la Chine et l’Inde veulent plus de concessions des Américains et des Européens pour leurs produits agricoles, invoquant qu’il s’agit de la ronde du développement.
Rappelons que les textes sur la table à l’OMC minent la gestion de l’offre en place au Canada pour le lait, la volaille et les œufs. Ces textes obligeraient à une baisse d’au moins 25 % des tarifs douaniers et une hausse d’accès à ces marchés d’environ 5 %.