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La canicule de juillet 2018 aura été formatrice pour l’entreprise de recyclage de carcasses d’animaux Sanimax. Après avoir enregistré une hausse de 1,2 million de kg de cochons morts en quatre jours cette année-là, l’usine s’était préparée au pire pour affronter l’été 2019. Si elle a pris les choses en main cette année, les volumes d’animaux morts ont toutefois été normaux.
Le directeur des opérations de l’usine de Sanimax à Québec, Yannick Cadotte, fait remarquer qu’il n’y a pas eu d’épisodes caniculaires aussi intenses qu’en 2018. Au plus fort de la crise l’an dernier, une trentaine de camions provenant de partout en province attendaient d’être déchargés à l’usine, contre cinq ou six habituellement. Pour gérer l’important arrivage, l’usine avait dû maintenir ses activités durant 13 journées consécutives. La gestion des odeurs avait été problématique, reconnaît le directeur, et le nombre de plaintes à l’endroit de son usine avait été élevé.
Pour remédier à ce problème, un système de brumisation a été installé cette année sur un périmètre de 300 pi de long. La superficie, située à l’extérieur de l’usine, a permis de contenir les odeurs d’une trentaine de camions en attente au même endroit.
Sanimax a aussi optimisé la logistique de transport des carcasses entre les fermes et son usine de Québec afin d’éviter les odeurs liées au processus de décomposition. « Plus tôt on va les chercher, moins les bêtes sont odorantes. De plus, la qualité est meilleure pour nous pour [fabriquer] les sous-produits, surtout pendant les vagues de chaleur », explique M. Cadotte. Depuis plusieurs années, une ligne téléphonique est à la disposition des producteurs 24 h sur 24, mais depuis un an, ils peuvent également utiliser une application mobile. Les camionneurs se déplacent dès 5 h du matin pour collecter les carcasses.
Étude sur les impacts de la canicule En février, La Financière agricole du Québec (FADQ) a mandaté le Centre d’études sur les coûts de production en agriculture pour estimer les impacts de la canicule de 2018. Selon le porte-parole des Éleveurs, Merlin Trottier-Picard, l’étude dévoilée en juin a révélé que « le nombre de truies décédées a augmenté […] et le taux de conversion alimentaire – la prise de poids des animaux – a diminué de manière notable ». Son organisme avait déjà réclamé en février que l’indexation 2018 du coût de production tienne compte du caractère exceptionnel de l’été dernier, étant donné que c’est sur ce modèle que se base l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). Des pourparlers sont actuellement en cours avec la FADQ. |