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En attendant le Livre vert, la Coalition pour la souveraineté alimentaire énonce ses demandes au gouvernement.
Le gouvernement québécois doit cesser de simplement s’adapter aux marchés comme il l’a fait dans les dernières années, indique la Coalition pour la souveraineté alimentaire, représentant 80 organisations du Québec et du Canada ainsi que des experts. La Coalition réclame aussi de l’État qu’il énonce des règles claires ainsi que des limites à ne pas franchir dans plusieurs domaines, tels que les prix et la qualité de l’offre alimentaire, les revenus agricoles et l’environnement.
Ces demandes ont été faites alors que le milieu agricole et agroalimentaire attend de prendre connaissance du Livre vert sur la politique bioalimentaire du Québec.
La Coalition indique que le gouvernement doit jouer pleinement son rôle au lieu de laisser les marchés dicter les règles ou laisser les consommateurs à eux-mêmes. « L’État doit donner l’exemple à cet égard et mettre, lui aussi, le Québec dans nos assiettes en plus d’imposer aux supermarchés des seuils ambitieux d’approvisionnement en aliments du Québec », a affirmé Alain Bouchard, membre du conseil d’administration de la Coalition et secrétaire général de la Fédération des coopératives d’alimentation du Québec.
Jean-Paul Faniel, vice-président de la Coalition et coordonnateur de la Table de concertation sur la faim et le développement social du Montréal métropolitain, a pour sa part réclamé plus d’équité pour les prix des aliments et un accès plus facile aux produits frais. « Le gouvernement doit comprendre qu’il y a quelque chose du service public, du bien commun, dans le système alimentaire et agricole », a ajouté M. Faniel.
Le gouvernement devrait également prévoir la création d’un secrétariat à l’« exception ou à la singularité agricole et alimentaire », qui conseillerait les instances politiques sur les meilleures pistes dans un contexte de mondialisation et de libéralisation des marchés, indique la Coalition
« Le gouvernement doit soutenir notre coalition dans son travail sérieux de veille et de mobilisation, comme il l’a fait pour la culture, la ruralité ou les changements climatiques », a rajouté Christian Lacasse, président de la Coalition et président de l’Union des producteurs agricoles.