Politique 22 septembre 2014

Bilan 2010 de l’assurance récolte : 40 M$

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Une météo favorable a réduit les indemnités versées aux agriculteurs, sauf au Saguenay—Lac-Saint-Jean et en Abitibi-Témiscamingue.

QUÉBEC – Un printemps exceptionnel et favorable à l’ensemencement se traduit par un bilan très positif de l’assurance récolte l’année dernière. Dans son récent bilan, La Financière agricole du Québec estime que les indemnités 2010 totaliseront la somme de 43 M$, soit un redressement spectaculaire comparativement à l’année précédente où plus de 118 M$ ont été versés aux agriculteurs.

La Financière explique cette amélioration par des conditions climatiques favorables. On le savait déjà, la saison 2010 n’a pas profité qu’aux vacanciers. D’un, l’hiver 2009 a été plus clément, donc propice à la survie des plantes et des abeilles. Dans l’ensemble, le climat a favorisé la croissance et la maturation des cultures. Seul bémol, la canicule et la sécheresse ont affecté certaines régions, notamment le Saguenay—Lac-Saint-Jean et sa récolte de foin.

Au total, La Financière a enregistré 5600 avis de dommages au cours de la saison 2010. Encore une fois, il s’agit d’une nette amélioration puisque 8300 avis de dommages ont été signifiés en moyenne au cours des cinq dernières années, pour des indemnités moyennes de près de 74 M$ par année.

Au 21 mars dernier, La Financière avait versé près de 41 M$ à 4015 entreprises. Les cultures maraîchères ont nécessité le plus gros de l’enveloppe avec 10,5 M$, suivies par le foin avec 8,5 M$, 6,6 M$ pour le sirop d’érable, 5,3 M$ pour les petits fruits, 3,7 M$ pour les légumes de transformation, 3,1 M$ pour les céréales, maïs et protéagineuses, 1,3 M$ pour les pommes de terre, 1,2 M$ pour les pommes et 260 000 $ pour l’apiculture.

Au Saguenay—Lac-Saint-Jean, 653 des 786 entreprises assurées ont réclamé des indemnités. Les productions de foin et de bleuets se sont partagé les 10,5 M$ pratiquement en parts égales. Autre région durement touchée, l’Abitibi-Témiscamingue a nécessité des indemnités de près 2,1 M$, dont plus de 1,7 M$ pour la production de foin. Chez les 431 entreprises agricoles assurées, 330 entreprises ont subi des pertes.
« Ces bilans, affirme Jacques Brind’Amour, président-directeur général, illustrent bien la grande diversité climatique et agronomique au Québec et l’importance de se prévaloir d’une protection en assurance récolte pour contrer les risques associés aux conditions climatiques imprévisibles et aux phénomènes naturels incontrôlables. »

Rappelons que le Programme d’assurance récolte existe depuis près de 40 ans et que les producteurs agricoles assument le financement de 40 % de la prime, les gouvernements couvrant 60 %. En 2010, 13 564 agriculteurs étaient assurés par La Financière pour des valeurs dépassant le milliard de dollars.