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Selon Stephen Harper, le registre traite les chasseurs et les fermiers comme des criminels.
QUÉBEC – S’il est reporté au pouvoir, de préférence à la tête d’un gouvernement majoritaire, Stephen Harper promet d’abolir le registre des armes à feu. Le chef du Parti conservateur du Canada a renouvelé cet engagement lundi dans une ferme de Mainfleet, une petite localité au sud-est de Hamilton.
Le député local, Malcom Allen, est l’un des députés néodémocrates qui a retourné sa veste de bord en votant contre l’abolition du registre des armes à feu. Rappelons qu’en septembre dernier, le projet de loi des conservateurs pour l’abolition du registre a été défait par deux voix de majorité, 153 contre 151.
« (Le registre) traite les chasseurs et les fermiers comme des criminels », a répété Stephen Harper, convaincu que sa promesse lui attirera notamment le vote des agriculteurs. Reste à savoir si cet élément constitue un enjeu important.
Plus tôt la semaine dernière, le sujet a aussi été porté à l’avant-scène avec la candidature de Jean-Guy Dagenais dans Saint-Hyacinthe-Bagot. Flanqué de Christian Paradis, lieutenant de Stephen Harper au Québec, Jean-Guy Dagenais a repris dans une ferme de la région de Saint-Hyacinthe que « le registre trop lourd a coûté trop cher et porte préjudice aux chasseurs, aux agriculteurs et qu’il n’a pas empêché la fusillade au collège Dawson ». La déclaration est pour le moins étonnante de la part de l’ex-président de l’Association des policiers provinciaux du Québec. À ce titre, il a fermement défendu l’utilité du registre.
Par ailleurs, la première semaine de campagne a également été marquée par l’intervention du premier ministre du Québec. En conférence de presse vendredi dernier, Jean Charest a invité les leaders des formations politiques fédérales à se prononcer sur les enjeux prioritaires pour le Québec, notamment l’harmonisation des taxes de vente. D’entrée de jeu, Jean Charest a dénoncé l’engagement du Parti conservateur de soutenir financièrement le projet hydroélectrique Lower Churchill de Terre-Neuve-Labrador.
« Nous nous opposons à ce que le gouvernement fédéral intervienne dans la production et la transmission de l’hydroélectricité. Le Québec a développé seul son réseau et Hydro-Québec a financé ses opérations, incluant les interconnexions avec nos voisins. »
Au cours de la dernière semaine, le Parti libéral du Canada a également dévoilé les éléments de sa plateforme électorale. Afin de repartir sur de nouvelles bases, le chef Michael Ignatieff s’engage notamment à revoir tous les programmes fédéraux en agriculture, incluant ceux touchant la gestion des risques. Il promet de rétablir la mission première d’AgriFlex afin d’offrir des programmes régionaux souples.
En matière d’environnement, les libéraux jurent d’investir dans le développement de l’énergie propre à partir des fermes canadiennes. Biomasse, éoliennes, énergie solaire et géothermie permettront de quadrupler la production d’énergie propre au Canada. Enfin, un gouvernement libéral rétablira et maintiendra les services postaux en milieu rural.
Au Bloc québécois et fait inusité, deux candidats ont dévoilé la plateforme électorale lundi dernier. Candidats dans Papineau et Joliette, Viviane Barbot et Pierre Paquette ont indiqué que cette plateforme est le reflet des aspirations de la population québécoise. « S’il y a un problème avec la forêt au Lac-Saint-Jean, l’agriculture au Bas-Saint-Laurent (…) le Bloc va en parler », peut-on notamment lire dans l’énoncé politique.