Dégustation de frites – Patricia Claveau et Guy Fradette connaissent du succès en vendant 35 variétés de pommes de terre uniquement dans les marchés publics et à leur ferme de Yamachiche, en Mauricie. Le couple d’agriculteurs se démarque en offrant des produits transformés à base de patates. « On s’était acheté une petite friteuse pour faire goûter nos patates sous forme de frites. On s’est vite aperçu que les gens ne voulaient pas juste UNE frite! On s’est équipé de plus grosses friteuses, et on vend de la poutine et… nos sacs de patates », exprime Mme Claveau, de la Ferme les couleurs de la terre.

Grandir grâce à la proximité

La Fromagerie Médard, au Lac-Saint-Jean, grandit chaque année, en bonne partie grâce au commerce de proximité.

« On a la chance d’avoir un comptoir très achalandé. Je souhaite ça à tout le monde », indique la copropriétaire Rose-Alice Boivin Côté. La popularité de la vente directe et les liquidités supplémentaires qu’elle procure permettent à la fromagerie d’investir. « On a transformé la maison de nos parents en boulangerie et on a ouvert un petit restaurant où on sert des déjeuners préparés avec nos produits. On agrandit la ferme et on va faire de même avec la fromagerie », explique-t-elle avec fierté.

Charlevoix protège ses produits locaux

Des agriculteurs et des transformateurs de Charlevoix ont lancé Certifié Terroir Charlevoix. « Cela permet aux consommateurs d’être certains que les produits locaux qu’ils achètent proviennent vraiment de Charlevoix, avec un système de traçabilité », indique Damien Girard, administrateur de l’organisme responsable de la certification. Le copropriétaire de Viandes biologiques de Charlevoix est convaincu que d’ici 10 ans, une majorité de clients choisira ses produits en raison de cette certification d’authenticité. « S’il arrive un gros compétiteur de l’extérieur, ça nous donnera une longueur d’avance », dit-il, précisant qu’une centaine d’autres produits locaux sont ainsi certifiés.

Des œufs sur mesure

Le producteur avicole Yvan Bergeron, de Saint-Bruno-du-Lac-Saint-Jean, consacre le tiers de sa production aux commerces de sa région. Ce circuit court lui permet d’offrir des œufs frais du jour à plusieurs Intermarché et de leur garantir la constance du produit, en surveillant de près l’évolution de son élevage d’environ 6 000 poules pondeuses. Cette mise en marché lui permet aussi de répondre aux besoins particuliers des restaurateurs dans son réseau. « Certains prennent des œufs moyens, d’autres de plus gros. Je n’envoie pas aux restaurants les œufs du début de la ponte, car ça ne les satisfait pas », précise-t-il.

Partenariats gagnant-gagnant

Depuis plus de 15 ans, le propriétaire du Provigo de Ville-Marie, Denis Nolet, donne une grande visibilité à la trentaine de producteurs régionaux avec qui il transige directement chaque semaine. « Je fais le maximum pour les aider. […] Je leur donne les meilleurs emplacements dans tous les rayons [du magasin] », fait valoir celui qui a déjà été président de la Foire gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue. Selon lui, il faut aider davantage les consommateurs à repérer les produits du terroir. « Les efforts que j’y mets font que les ventes sont bonnes. Je n’aurais pas les mêmes résultats si [les produits] étaient plus discrets », ajoute-t-il.

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