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NEUVILLE — Aux Serres A. Giguère, tout le monde met la main à la pâte… ou plutôt, à la terre. On se donne aussi la possibilité de passer du temps en famille. Marie-Millie Fiset confie qu’enfant, elle n’a pas connu la garderie. Aujourd’hui mère, elle travaille entourée de Juliette, d’Alice et de Roxanne, ses trois fillettes.
« [Mes filles] sont toujours ici et me suivent. C’est comme ça que j’arrive à les voir. Au marché, la plus vieille m’accompagne », confirme Marie-Millie, qui assure la relève avec son frère Francis. L’entreprise de leur père Gaétan et de leurs tantes, Micheline et Janine, a pris de l’envergure et est devenue une histoire de famille tissée serrée.
Pour le clan, les Serres Giguère s’inscrivent dans la poursuite du rêve agricole de Gaétan Fiset. D’abord propriétaire d’une production de lapins de chair et de tomates biologiques à Charlesbourg, il a effectué, en 1990, un stage à Neuville « chez Mme Giguère ». Lorsqu’il a appris que celle-ci souhaitait vendre, il a saisi l’occasion. Pendant environ cinq ans, la famille a exploité les deux fermes.
« Ici, mon père et ses sœurs ont monté la clientèle et pour ma part, j’essaie d’apporter du nouveau dans les secteurs de la technologie et de l’image. L’entreprise compte maintenant six serres de plus qu’à l’origine, rapporte Marie-Millie. La production maraîchère en champ a également augmenté et inclut des melons, des aubergines, des carottes et des choux, en plus de huit sortes de maïs sucré. »
Formation étalée
S’il n’a jamais fait de doute que Francis, détenteur d’un diplôme d’études professionnelles en horticulture, allait prendre la relève de la ferme, la présence de Marie-Millie était loin d’être assurée au départ. Ayant d’abord choisi de se spécialiser en technique de microbiologie médicale, ce n’est qu’après avoir réalisé un stage en milieu hospitalier qu’elle a décidé de prendre le virage familial, cédant au besoin de travailler avec le public.
« Je me suis inscrite en agronomie à l’université, mais ma formation, je l’ai étalée sur 10 ans, révèle-t-elle. Entre les enfants, la maison et l’entreprise, il a fallu que je prenne plus de temps pour terminer mes études. J’ai toutefois trouvé ma voie. Je suis à l’affût et je veux que ça fonctionne. Dans la famille élargie, tout le monde donne un coup de main et j’ai des amis à qui je peux aussi faire appel. »
Une fille qui a la bougeotte La productrice maraîchère Marie-Millie Fiset est une grande sportive. Avec ses coéquipières de l’équipe de soccer féminine sénior AA des Phénix à Québec, elle a remporté l’argent l’an dernier au Championnat canadien. L’équipe avait d’abord gagné, à l’échelle provinciale, tous les matchs de la Coupe des maîtres. Celle qui admet avoir la bougeotte pratique aussi le ski et la planche à neige. Quand son horaire le lui permet, Marie-Millie offre en outre des ateliers sur l’horticulture et travaille à l’élaboration d’une route du maïs afin de mettre le produit emblématique de son village en valeur. |