Politique 22 septembre 2014

Bloc québécois

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En marge d’une visite à l’Union des producteurs agricoles (UPA), le porte-parole agricole du Bloc québécois n’a pas mâché ses mots à l’endroit du gouvernement conservateur.

« C’est un mépris de la classe agricole du Québec », a commenté le député bloquiste à propos du fait que le ministre de l’Agriculture du Canada, Gerry Ritz, refuse de répondre aux questions des parlementaires en provenance du Québec, en déléguant toujours son collègue Jean-Pierre Blackburn.

« On a une plate-forme qui colle aux réalités agricoles du Québec », a expliqué M. Bellavance aux présidents des fédérations régionales et de quelques spécialités de l’UPA réunis à Longueuil le 18 avril. « Il n’y a que nous et un peu le NPD qui parlons de souveraineté alimentaire », a insisté le député québécois.

Le député a rappelé qu’il est responsable du dossier agricole pour son parti depuis 2005 et qu’il a commencé ce travail par l’adoption d’une motion unanime de protection de la gestion de l’offre, dont il dit que c’est ce dont il est le « plus fier en politique ». Il met en garde contre les conservateurs qui n’ont « pas la gestion de l’offre dans leurs gènes » et qui ont accepté que ce secteur soit laissé sur la table dans le cadre des négociations de libre-échange avec l’Union européenne.

Le porte-parole du Bloc estime que son parti a obtenu des gains pour l’agriculture en provoquant le débat et en collaborant avec les forces en présence. André Bellavance rappelle que 75 % des députés du Bloc sont en région.

Selon le Bloc, les programmes de soutien au revenu du fédéral doivent être modifiés. « On a échangé quatre 30 sous pour 1 $ », lance M. Bella­vance, à propos de la dernière refonte de ces programmes. Il souhaite agir dès maintenant en vue d’obtenir une modification satisfaisante en 2013, lors du prochain cadre stratégique agricole. « Il faut un véritable programme qui soit souple », a indiqué M. Bellavance à propos d’Agri-flex, se disant d’accord avec la possibilité de demander un droit de retrait avec pleine compensation pour le Québec dans certains programmes où la province est plus avancée que le reste du pays, comme la traçabilité.

« Le dossier de la forêt privée a été attribué à Claude Guimond », a expliqué M. Bellavance, en rappelant que ce député du Bloc est aussi un producteur de bois. Le premier projet de loi de M. Guimond visera l’obtention d’un « régime d’épargne sylvicole » qui permettrait aux sylviculteurs d’interrompre le remboursement de leurs emprunts pendant la crise et d’étaler le revenu imposable relatif aux coupes de bois.