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Le lieutenant québécois du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a défendu habilement les valeurs sociales qui animent son parti depuis sa fondation.
Le lieutenant québécois du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a défendu habilement les valeurs sociales qui animent son parti depuis sa fondation. Il a rappelé que le parti se nommait alors CCF et provenait des milieux ruraux des Prairies.
« M. Harper est en train d’essayer de démanteler la Commission canadienne du blé (CCB) », met en garde M. Mulcair. Un avis partagé par un autre député du NPD plus tôt en campagne, Pat Martin, qui craint qu’un gouvernement conservateur majoritaire se serve d’un accord de commerce international afin de justifier un démantèlement de la CCB et même de la gestion de l’offre. Le NPD de Mulcair se « tiendra debout » pour la gestion de l’offre. Le député d’Outremont dit avoir une vision pragmatique pour appuyer ce qui marche, plutôt que de se fier à un « dogmatisme de droite ».
Il reproche aux conservateurs de « déstabiliser » l’économie canadienne en suivant un « catéchisme » du libre marché qui ne tient pas compte, selon lui, d’une réelle répartition de la richesse et du respect de l’environnement. L’exploitation accélérée des sables bitumineux est citée en exemple de ce phénomène parce que cela crée une dette écologique, tout en accélérant la remontée du dollar canadien. Or, un dollar fort nuit aux exportateurs canadiens.
M. Mulcair a insisté sur l’importance du respect de l’environnement, en précisant qu’il préférerait une obligation de résultat à une obligation de moyens. Il s’est prononcé pour un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste pour des raisons économiques (le prix du gaz est bas) et écologiques (des toxines cancérigènes sont injectées pour fragmenter le schiste). Il faut donc des études et un encadrement suffisant avant d’aller de l’avant. La réciprocité des règles environnementales à tous les niveaux est primordiale pour l’ancien ministre de l’Environnement, afin d’éviter que ceux qui trichent se donnent un avantage déloyal sur le marché. « Il faut que les programmes (de soutien agricole) soient efficaces », a commenté le député NPD, qui s’engage envers une bonification de ceux-ci.
Thomas Mulcair a également rappelé une rencontre avec Pierre Corbeil, alors qu’il était ministre des Ressources naturelles du Québec. Sur une ferme de Val-d’Or, les deux hommes politiques se seraient alors prononcés favorablement pour le rachat de l’électricité produite par l’entreprise avec le biogaz provenant du fumier. Le NPD favoriserait justement les énergies renouvelables de même qu’une Bourse du carbone.