Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le bloquiste réélu André Bellavance, critique en matière d’agriculture, s’inquiète de l’avenir de l’agriculture sous un gouvernement conservateur majoritaire.
QUÉBEC – Porte-parole du Bloc québécois en matière d’agriculture au cours des dernières années, André Bellavance est l’un des rares rescapés de sa formation politique à Ottawa au lendemain du scrutin de lundi. Réélu de justesse dans Richmond-Arthabaska avec 18 031 voix, soit 33,8% du vote, il s’inquiète pour l’avenir de l’agriculture au pays. Cette fois majoritaire, craint-il, le gouvernement conservateur de Stephen Harper n’aura aucun scrupule à liquider la Commission canadienne du blé, et même la gestion de l’offre.
« On a mangé une volée », reconnaît d’emblée le député en entrevue téléphonique avec la Terre. Au lendemain du tsunami orange, il ne peut encore prévoir ce qu’il adviendra de ses fonctions au sein du Bloc.
« On ne s’attendait vraiment pas à ça, ajoute-t-il. Les gens ont passé leur message. Pourtant, les sons de cloche étaient tellement positifs au cours des derniers jours. Je suis au cœur d’une région agricole et ma motivation est d’ailleurs très ancrée au niveau agricole. J’ai bien l’intention de continuer à défendre les dossiers agricoles. »
« Pour le Québec, analyse-t-il, devant un gouvernement majoritaire, la crainte demeure la même. Dans la négociation d’ententes bilatérales, je crains que le gouvernement ne mette la gestion de l’offre sur la table. Je ne peux présumer de rien, mais on a les mêmes craintes que pour la Commission canadienne du blé. Majoritaires, les conservateurs vont pouvoir suivre leur idéologie. »
Au sujet de la gestion de l’offre, André Bellavance ne se souvient que trop bien de la réaction des ministres Gerry Ritz et Michael Fortier au lendemain de l’échec des négociations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en juillet 2008. Il rappelle que les deux ministres se sont dits déçus de l’impasse. Le député de Richmond-Arthabaska croit plutôt qu’ils auraient dû s’en réjouir s’ils avaient vraiment voulu défendre la gestion de l’offre.