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Encore méconnue des Québécois, la production de bleuets en corymbe pourrait gagner en visibilité si des producteurs de Chaudière-Appalaches et de Montérégie parviennent à se regrouper pour accélérer le développement de leur mise en marché.
Les représentants de trois groupes différents se sont réunis à deux reprises au cours des derniers mois. Les entretiens en vue de créer une association provinciale se poursuivront une fois la saison terminée. « C’est une question de temps avant que ça arrive », a indiqué à La Terre Fernand Martin, président de La Route Bleue, une organisation qui représente 35 producteurs de la Montérégie et de l’Estrie. « Les problèmes sont les mêmes pour tout le monde, ajoute-t-il, alors il y a vraiment un intérêt pour aller de l’avant. » Le producteur de l’Estrie, qui gère environ 1 000 plants, a vendu ses premiers bleuets le 27 juillet dernier.
« On cherche toutes les occasions qu’on a pour faciliter la mise en marché de nos bleuets », mentionne pour sa part Jean-Yves Goulet, président du Regroupement des bleuetières de la Chaudière-Appalaches. Dans cette région, le début de la récolte a été officiellement lancé le 31 juillet.
Selon M. Goulet, les producteurs de bleuets en corymbe du Québec peinent à concurrencer les géants du Chili, des États-Unis ou de Colombie-Britannique qui écoulent leurs petits fruits dans les épiceries québécoises au même moment qu’eux. « Je fournis des épiceries et des hôpitaux, ajoute-t-il, mais c’est dur de tout vendre. »
Le MAPAQ impliqué
Pour accélérer la mise en marché du bleuet de corymbe au Québec, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a réuni les acteurs du secteur en 2012 afin de prendre le pouls de l’industrie. Christian Lacroix, agronome et conseiller régional en horticulture au MAPAQ, accompagne les producteurs du secteur depuis. « On est arrivés au constat que la population ne connaissait pas notre produit, dit-il, mais aussi qu’on aurait avantage à faire des actions en commun. »
L’idée de regrouper l’ensemble des producteurs à la manière des producteurs de fraises et de framboises suit maintenant son cours. « On commence à prendre notre place dans les épiceries, ajoute M. Lacroix. On suit la stratégie des petits pas, et des actions devraient éventuellement se faire au niveau provincial si les trois associations se regroupent. »