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Si, pour plusieurs, ils se jaugent en médailles, les Jeux olympiques (JO) se mesurent aussi en… repas.
Le Comité organisateur des Jeux olympiques et paralympiques de Londres (LOCOG) estime à 14 millions le nombre de repas qui seront servis dans le village olympique entre le 27 juillet et le 12 août. C’est 232 tonnes de pommes de terre, 330 tonnes de fruits et légumes, plus de 180 tonnes de viandes et de fruits de mer, 75 000 litres de lait, 19 tonnes d’œufs et 21 tonnes de fromage!
Les agriculteurs anglais ont donc eu du pain sur la planche pour nourrir athlètes et visiteurs. « C’est fantastique de voir que les producteurs et les restaurateurs ont répondu de manière créative à ce défi qu’est de servir autant de repas en si peu de temps », explique-t-on sur le site Internet des JO 2012.
Une politique audacieuse
Le LOCOG s’est également doté d’une politique alimentaire stricte. « Une première dans l’histoire des Jeux olympiques », au dire de l’animatrice de Food Programme sur les ondes de la BBC Radio 4, Sheila Dillon. La politique, rédigée en 2009, s’oriente autour de quatre grands axes : qualité, diversité, environnement et durabilité.
Les organisateurs se sont engagés à servir des produits locaux conformes à de hautes normes de qualité. En 2011, ils ont d’ailleurs décidé qu’ils ne serviraient que du poisson durable, c’est-à-dire un poisson pêché dans la perspective de protéger l’environnement marin. Cette initiative a finalement surpassé les frontières des JO, et Londres se targue désormais d’être la première « ville du poisson durable ».
Les fournisseurs sont également tenus de servir des mets dans des emballages compostables, afin de minimiser le plus possible les impacts environnementaux. Plusieurs entreprises en ont profité pour réviser leurs pratiques en la matière dans une perspective à long terme.
Par ailleurs, les menus ont été concoctés en fonction des différents besoins des consommateurs. « Nous avons pris en considération les personnes qui suivent des diètes sans gluten, les végétariens, les gens qui exigent des produits halal ou kasher, en plus de tenir compte de l’alimentation des enfants », peut-on lire dans la « Vision alimentaire du LOCOG ».
Rappelons que des inquiétudes avaient été soulevées lorsque les organisateurs avaient révélé les principaux commanditaires des Jeux (McDonald’s, Coca-Cola, Procter & Gamble et Cadbury). Ces grandes entreprises ont toutefois accepté de signer la politique alimentaire. Reste à voir si les organisateurs remporteront l’or pour ces 14 millions de repas assujettis à une vision alimentaire innovatrice ou si les consommateurs resteront plutôt sur leur faim.