Politique 22 septembre 2014

L’inflation atteint un sommet en huit ans

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Le coût de la vie a fait un bond en mai au Canada, pour enregistrer sa plus forte hausse depuis les huit dernières années.

L’indice des prix à la consommation (IPC) a grimpé de 3,7 % sur une base annualisée, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 3,3 %, tout comme en avril.

L’indice de base des prix à la consommation, qui exclut les éléments les plus volatils, a augmenté de 1,8 %, par rapport à des estimations de 1,5 %.

Le bond de l’inflation provient sans surprise des prix de l’essence, qui ont affiché un gain de 29,5 % depuis mai 2010, ce qui correspond à la hausse la plus importante depuis septembre 2005, à la suite de l’ouragan Katrina.

Sans l’essence, l’IPC a augmenté de 2,4 % dans la dernière année, après avoir progressé de 2,2 % en avril.
Les aliments ont aussi été affectés, avec une hausse des prix de 3,9 % qui survient avec un gain de 3,3 % en avril.Au Québec, l’IPC a grimpé à 3,5 % en mai, faisant suite à un taux de 3,2 % en avril. Les prix de l’essence ont augmenté de 27 % dans la province.

Taux d’intérêt

Malgré la hausse impressionnante de l’inflation en mai, la Banque du Canada ne devrait pas relever ses taux de base plus tôt que prévu. Une hausse des taux d’intérêt n’est pas anticipée avant la fin de l’année, puisque le bond de l’inflation est surtout lié au prix de l’essence. La banque centrale canadienne avait indiqué dans son dernier rapport qu’elle maintiendrait la détente monétaire en place en raison de la lenteur de la reprise économique dans plusieurs régions du globe. L’indice de base se maintient également dans la fourchette de 1 à 3 %, qui est fixée par la Banque.

La Réserve fédérale a d’ailleurs revu à la baisse ses prévisions de croissance pour les États-Unis, tout en maintenant inchangés les taux d’intérêt. Elle a ajouté qu’ils devraient le demeurer pour « une longue période ».

Au Canada, un rapport de la Banque Scotia prévoit que le PIB progressera de seulement 1 % au deuxième trimestre. Les troisième et quatrième trimestres devraient toutefois permettre de faire grimper le taux de croissance à 2,7 % pour 2011.