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Le député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, songe « très sérieusement » à faire siéger les députés en commission parlementaire au cours des prochaines semaines, durant les vacances estivales, pour « trouver des solutions aux problèmes urgents de financement » qui menacent la survie des producteurs de porcs.
« On va convoquer le comité directeur dès le début de la semaine prochaine si rien n’est fait pour aider les producteurs en difficultés financières. Il faut qu’il se passe quelque chose. On ne peut laisser ce secteur-là dans son état de vulnérabilité. Il y a une urgence d’intervenir », a confié, jeudi, le président de la CAPERN (Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles).
On sait que la Commission a terminé ses travaux à la mi-juin dans un climat de confusion et de frustration. Les producteurs aux prises avec des difficultés financières sévères, au point où plusieurs doivent abandonner leur ferme, ont critiqué la position de La Financière agricole et de son PDG, Jacques Brind’Amour. Ce dernier a tenu des propos qui ont fortement déplu aux producteurs et aux députés en déclarant, entre autres, qu’il n’y a pas de crise dans le porc.
Étranglés par des dettes qui menacent leur survie, les producteurs demandent à La Financière d’étaler sur une plus longue période – 15 ans plutôt que 5 – le remboursement de leurs prêts.
Or, selon Pierre Paradis, la situation économique et financière des producteurs est à ce point intenable qu’il est devenu suicidaire d’obliger les producteurs à accélérer les remboursements. Il n’est pas tendre à l’endroit du PDG de La Financière « qui vit sur sa planète », dit-il, et qui peut compter sur « un conseil d’administration qui le suit aveuglément ».
Le temps presse, cependant, et le député de Brome-Missisquoi veut de l’action. « Ce sont des drames humains qui se vivent sur nos fermes. Les producteurs, quand on ne les ramasse pas à La Financière agricole, on les ramasse sur une civière d’hôpital. Cette crise les rend malades. »
« Je ne peux croire que les députés de l’agriculture, qui sont des députés de région, vont sacrer le camp pour leurs vacances estivales et qu’ils vont renoncer à participer aux travaux de la Commission cet été », conclut Pierre Paradis d’un ton tranchant.