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MAJ: La rencontre des ministres de l’Agriculture canadiens, qui se tenait au Nouveau-Brunswick le 8 juillet, a donné lieu à deux mésententes majeures relativement à la politique agricole du pays.
D’abord, l’Ontario a refusé d’approuver l’énoncé de Saint-Andrews parce qu’elle n’accepte pas le refus d’Ottawa de participer à son nouveau programme de gestion des risques et de stabilisation du revenu agricole. « Les leaders du secteur agricole de l’Ontario m’ont dit que nous voulons que nos fermes familiales soient fortes et pour cela, les agriculteurs ontariens ont besoin que le gouvernement fédéral se joigne aux discussions et participe au nouveau programme de gestion des risques de l’Ontario », a déclaré Carol Mitchell, ministre de l’Agriculture de l’Ontario. La ministre dénonce aussi les coupures au budget consacré à des programmes comme Agri-stabilité, alors que plusieurs fermes commencent à peine à récupérer leurs pertes des dernières années.
Le ministre de l’Agriculture Gerry Ritz a réagi aux propos de la ministre ontarienne dans une lettre envoyée à la Terre le 12 juillet. Le ministre fédéral affirme ne pas avoir réduit le budget d’Agri-stabilité ni celui d’aucun programme de gestion des risques. Selon lui, les programmes répondent aux demandes des agriculteurs lorsqu’ils en ont besoin. « En ce qui concerne la question du Programme de gestion des risques (de l’Ontario), j’ai répété à maintes reprises que le gouvernement fédéral ne peut pas soutenir des programmes qui faussent les signaux du marché, créent des iniquités provinciales, favorisent certains produits ou accroissent les risques de mesures compensatoires », a réitéré le ministre Ritz en qualifiant de tels programmes de « risqués ». M. Ritz invite néanmoins l’Ontario à « tirer avantage des flexibilités régionales prévues dans nos programmes afin d’élaborer des programmes adaptés aux besoins de l’Ontario ».
Commission canadienne du blé
Par ailleurs, l’énoncé de Saint-Andrews mentionne que la question du futur de la Commission canadienne du blé (CCB) a fait l’objet de discussions. Trois provinces de l’Ouest (Alberta, Saskatchewan et Colombie-Britannique) ont fait connaître leur appui à la politique du gouvernement conservateur dans un communiqué distinct. Le Manitoba, dirigé par un gouvernement néo-démocrate, n’a cependant pas donné son aval à la fin du monopole de commercialisation du blé et de l’orge préconisée par le ministre Gerry Ritz. Cette province envisage de procéder à une consultation des producteurs, tout comme le prévoit la CCB.
Pour le reste, les discussions en vue de la conclusion du nouveau cadre stratégique Cultivons l’avenir 2 semblent progresser à plusieurs niveaux en vue de l’échéance du cadre actuel le 1er avril 2013.
« Nos gouvernements continueront de travailler sans relâche pour créer les conditions du marché qui permettront aux agriculteurs canadiens de développer et de diversifier leurs entreprises afin que ces dernières demeurent rentables », a déclaré le ministre fédéral de l’Agriculture, Gerry Ritz, qui a souligné que le Canada avait exporté 35, 5 milliards de dollars de produits agricoles en 2010, soit le 5e rang mondial à cet égard.
Les discussions ont également porté sur la question des inondations, mais sans statuer sur la forme que prendra l’aide « nécessaire ».
Les ministres ont également revu les projets pilotes lancés en février afin de favoriser le commerce interprovincial des viandes.
La prochaine rencontre des ministres de l’Agriculture se tiendra à Whitehorse (Yukon) du 12 au 14 septembre 2012.