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C’est une chose d’être disposé à prendre de véritables vacances, mais c’en est une autre de pouvoir compter sur une main-d’œuvre pour parvenir à s’absenter. Desservant les régions de la Beauce, de l’Estrie et du Centre-du-Québec, la Coopérative de solidarité de services de remplacement agricole (CSSRA) peut être d’un précieux secours.
Elle propose ses services aux producteurs qui ont besoin d’être remplacés pour des raisons de santé, un décès, un congé parental ou un surcroît de travail, mais presque la moitié des demandes des membres le sont pour des vacances.
« On ne s’attendait pas à ce que les demandes pour les vacances progressent aussi rapidement », commente la coordonnatrice Christine Gaudet. En 2018, les huit agents de remplacement de la coopérative ont offert 6 800 heures de travail dans des fermes de ces régions, dont plus de 3 000 pour des vacances et congés. « Les producteurs et productrices apprennent à être conscients de leurs limites et de l’importance de bénéficier d’un temps d’arrêt pour prévenir des problèmes majeurs », affirme-t-elle.
« C’est évident qu’on gagne en efficacité lorsqu’on réussit à prendre quelques jours de repos », insiste le président de la CSSRA et producteur laitier, Éric Houle, lui-même utilisateur des services de la coop.
Cette dernière a été lancée en 2014 après un voyage d’observation d’un service semblable en France qui regroupe 80 000 utilisateurs. La CSSRA compte une centaine de membres au Québec.
Bien sûr, le répit se paye. La part sociale est de 50 $, la cotisation annuelle de 350 $ et le tarif horaire des agents est de 29,50 $. « Les membres qui font appel à nos services parviennent à faire abstraction des coûts parce qu’ils sont conscients des bénéfices qu’ils en retirent », souligne M. Houle.
En plein développement, la coopérative rencontre un écueil important : le difficile recrutement de nouveaux employés pour répondre à une demande croissante que l’organisme ne parvient pas à satisfaire.
En vacances… à 30 km de la ferme Cet été, des producteurs ont trouvé le moyen de joindre l’utile à l’agréable. Ils louent un terrain de camping à 30 ou 40 km de leur résidence et y installent leur famille pendant une ou deux semaines, ce qui leur permet d’accomplir leurs tâches à la ferme le jour et de décompresser au camping le soir. Certains s’organisent même pour y aller à plusieurs familles et passer du bon temps. « Ceux qui ont beaucoup d’ouvrage […] peuvent aller souper au terrain de camping pendant que la famille profite de la piscine et des jeux durant la journée », indique Alain Belisle, un agriculteur du Centre-du-Québec. S’il n’a pas lui-même recours à cette astuce, il dit connaître au moins six producteurs qui le font dans sa région. |
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