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Jean Charest souhaite un partenariat économique entre le Canada et la Chine.
En voyage en Chine pour une mission commerciale, le premier ministre Jean Charest a exprimé le souhait que le Canada et la Chine mettent en place un partenariat économique. Ce dernier serait basé sur le modèle de l’accord de libre-échange négocié présentement avec l’Europe.
Jean Charest a invoqué l’intensification des échanges économiques avec la Chine pour expliquer le besoin d’un partenariat avec elle. Le pays serait en voie de devenir le deuxième partenaire en importance du Québec, derrière les États-Unis, tout en étant déjà le principal acheteur de biens et services québécois en Asie.
« Alors que la Chine se hisse au niveau des plus importants partenaires commerciaux du Canada et du Québec, le temps est venu de confirmer l’importance réciproque de cette relation économique. Voilà pourquoi le Québec propose un élargissement et un approfondissement de cette relation, afin de stimuler et d’encadrer les échanges et de créer un environnement prévisible pour nos entreprises », a souligné le premier ministre.
Le premier ministre a précisé que certaines conditions seraient imposées à la Chine dans le cadre d’un tel partenariat.
« Si nous allons de l’avant, nous allons négocier une entente avec la Chine selon nos valeurs. Il n’est pas question de négocier la gestion de l’offre (sur les produits agricoles), pas plus avec la Chine qu’avec l’Europe ou qu’avec quiconque », selon des propos rapportés par le site Argent. Jean Charest s’est aussi défendu de vouloir vendre au rabais les ressources naturelles du Québec.
Le bureau du premier ministre indique que la Chine a déjà signé des ententes de partenariats économiques avec plusieurs pays, dont la Nouvelle-Zélande, le Chili et le Pérou. Elle est actuellement en discussion avec l’Islande, la Norvège et la Suisse. Dans une déclaration commune adoptée lors de la mission du premier ministre Harper en Chine en 2009, le Canada et la Chine ont convenu de renforcer les échanges économiques entre les deux pays.
Reste à savoir maintenant si le Canada serait prêt à imposer la réciprocité des normes, que ce soit au niveau sanitaire ou réglementaire, dans ses échanges commerciaux avec la Chine. Cette dernière est déjà intervenue pour limiter la vente de lin canadien sur son territoire en raison de la présence d’OGM. La super puissance asiatique a aussi comme politique d’assurer le plus possible son autosuffisance, une ligne de conduite qui pourrait être en contradiction avec l’ouverture plus large de ses frontières. La Chine a également fait la manchette à de nombreuses reprises pour ses scandales de contamination alimentaire, le plus connu étant le lait à la mélamine.