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L’agriculture demeure un sujet controversé dans les négociations d’un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, sans toutefois les mettre en péril.
À l’approche de la neuvième et dernière rencontre de négociations, en octobre 2011 à Ottawa, le Canada et l’Union européenne n’ont toujours pas formulé d’offres concrètes quant à leurs secteurs sensibles respectifs en agriculture. « C’est clair que nos négociateurs font preuve de prudence pour libéraliser des secteurs sensibles comme le bœuf et le porc si le Canada ne pose pas le même geste pour ses secteurs sensibles comme celui du lait », a déclaré à la Terre le chef de la section économique et commerciale de la délégation de l’Union européenne au Canada, Maurizio Cellini, le 7 septembre.
M. Cellini a réitéré que les Européens mettent les produits laitiers et les fromages en tête de liste de leurs demandes en agriculture. Et que faute d’un accès accru aux marchés laitiers du Canada, ils pourraient bien refuser d’ouvrir leurs marchés au bœuf, au porc et au blé canadiens. « Nos négociateurs recherchent certes un accord global équilibré, mais aussi, dans toute la mesure du possible, un accord équilibré par secteurs », a-t-il signalé.
En juin dernier, M. Cellini avait reconnu que les entreprises européennes détiennent quelque 60 % des quotas d’importation autorisés (45 millions de livres) par le Canada dans le secteur des fromages. Il avait toutefois souligné qu’il s’agissait des mêmes quantités depuis près de 20 ans alors que le nombre de pays membres de l’Union européenne est passé de 15 à 27. « Nous croyons que nous pourrions exporter un peu plus sans toucher à l’essentiel de la gestion de l’offre », avait-il dit. Aujourd’hui, M. Cellini a réaffirmé que l’objectif premier des négociations n’est pas d’éliminer des systèmes internes, mais d’améliorer l’accès aux marchés.
Interrogé il y a quelques jours par Businessweek, le ministre canadien de l’Agriculture, Gerry Ritz, a réitéré l’appui entier du gouvernement canadien à la gestion de l’offre, un système qui fonctionne bien pour le pays et pour les agriculteurs.
M. Cellini a précisé à la Terre que les entreprises canadiennes pourront continuer d’utiliser les appellations génériques comme cheddar ou camembert ou brie si un accord global est conclu. Elles ne pourront toutefois utiliser une appellation qui fait référence à un lieu précis, comme le Brie de Meaux, par exemple.
Les négociations ont progressé dans le secteur des marchés publics en juillet dernier, et des offres doivent être déposées pour le secteur des services et des investissements pour la neuvième ronde, en octobre, a noté M. Cellini. La conclusion d’un accord avant la fin de 2011 lui apparaît toutefois « un peu juste », évoquant plutôt les premiers mois de 2012.