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SAINT-BRUNO-DE-MONTARVILLE — Outils mécaniques dernier cri, filets d’exclusion et autres stratégies de lutte aux ravageurs seront en vitrine jusqu’en 2022 chez cinq pomiculteurs. Ils ont tous accepté de mettre de côté leur régie habituelle pour adopter de nouvelles techniques appliquées sur une partie de leur production.
Depuis l’an dernier, ils ont donc l’occasion de se familiariser avec des méthodes de culture de la pomme pour réduire leur exposition aux pesticides. « Ces démonstrations sont vraiment utiles, confie l’un d’eux, le producteur de la région de Chaudière-Appalaches, Sylvain Cayouette. En voyant les outils et les méthodes directement, on a plus de chances de créer un effet d’entraînement chez ceux qui vont les adopter. »
Portes ouvertes
M. Cayouette a participé le 9 juillet à la Journée portes ouvertes de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA). Le centre de recherche, qui pilote d’ailleurs le projet des vitrines technologiques, a profité de l’occasion pour dévoiler certains des outils et des techniques mis de l’avant dans celles-ci. « Notre objectif, c’est de diffuser l’information aux producteurs et à leurs conseillers, explique Mikaël Larose, professionnel de recherche à l’IRDA, responsable d’une présentation sur les vitrines. On n’est plus en mode recherche ici. Les techniques ont déjà été validées. »
Le chercheur a profité de l’an 1 du projet pour récolter quelques données sur les volumes d’insecticides, d’herbicides et d’acaricides employés dans les parcelles. « Même si on y est allés doucement en remplaçant seulement quelques techniques, on a réussi à réduire du tiers l’utilisation des pesticides, ajoute M. Larose. C’est vraiment impressionnant, et on pense être capables d’aller chercher des résultats encore meilleurs au cours des prochaines années. »
Outils en vedette
Parmi les outils mis de l’avant dans les vitrines de l’IRDA, on compte notamment un pulvérisateur certifié aux normes AirCheck qui permet de couper de moitié la quantité de pesticides employés en réduisant la dérive. Un « désherbeur » utilisé comme solution de rechange aux herbicides et un broyeur de branches développé celui-là à l’IRDA sont aussi exposés. Les scientifiques de l’Institut promeuvent également le GF-120, un insecticide à faible impact environnemental pour lutter contre la mouche de la pomme, tout comme l’emploi de filets d’exclusion.