Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le soutien public à l’agriculture au Canada a été inférieur à la moyenne enregistrée à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) en 2010.
Par ailleurs, le soutien à l’agriculture des États membres de cette organisation est tombé à 18 % des recettes agricoles totales, un niveau sans précédent qu’un récent rapport de l’OCDE attribue aux prix élevés des matières premières.
Le soutien aux agriculteurs a atteint 227 milliards (G) de dollars américains en 2010 et confirme la tendance à la baisse amorcée, peut-on lire dans Politiques agricoles : suivi et évaluation 2011, rendu public à Paris, le 21 septembre. En 2008, l’OCDE signalait que ce soutien totalisait 265 G$ américains, le plus bas niveau depuis deux décennies. Cette somme équivalait à 21 % des recettes agricoles totales contre 26 % en 2006.
Le niveau de soutien varie énormément selon les pays. Aux extrêmes, on retrouve la Norvège avec un soutien correspondant à 60 % de ses recettes agricoles et la Nouvelle-Zélande avec 1 %. L’Australie, le Chili, les États-Unis et le Mexique affichent aussi, avec le Canada et la Nouvelle-Zélande, un soutien public inférieur à la moyenne de l’OCDE. L’Union européenne a ramené son soutien à 22 % du revenu agricole, mais dépasse la moyenne. Le Japon (49 %) et la Suisse (56 %) se situent à l’autre extrémité du spectre.
Selon l’OCDE, l’aide publique à l’agriculture fausse toujours, en majeure partie, la production et les échanges sans améliorer la productivité et la compétitivité. Le statu quo n’est donc plus défendable, surtout à l’heure de prix élevés des matières premières. La hausse de la demande mondiale de produits alimentaires et l’augmentation des prix, mais aussi la volatilité croissante des marchés, appellent des réformes selon cette organisation qui regroupe 34 pays répartis en Europe, en Amérique et en Asie. Ainsi, les pays doivent mettre l’accent sur l’amélioration de la productivité agricole, sur sa durabilité et sa compétitivité à long terme ainsi que sur la recherche et l’innovation. C’est dans cette perspective que les pays doivent favoriser la mise en place d’outils fondés sur le marché et équiper les agriculteurs de systèmes globaux de gestion des risques adaptés à leurs besoins.