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La gestion sécuritaire des produits de phytoprotection par les agriculteurs commence dès qu’ils sont reçus à la ferme et se poursuit jusqu’à l’application au champ selon les indications de l’étiquette.
L’entreposage des pesticides est un aspect non négligeable et important pour de nombreuses raisons. Lorsqu’il est fait de façon sécuritaire, il permet de minimiser les risques d’intoxication des personnes qui peuvent y avoir accès, de limiter les déversements accidentels dans l’environnement et de conserver le produit sous des conditions qui n’altéreront ni le contenant et son étiquette, ni le contenu.
Les règles à respecter
Les normes à respecter pour l’entreposage des pesticides à la ferme proviennent du Code de gestion des pesticides. Selon celui-ci, les produits de phytoprotection doivent être stockés dans une armoire étanche et fermée à clé (pour de petites quantités), un local ou un bâtiment prévu à cet effet. Les lieux de travail non conçus pour conserver ce type de produit tels que des serres, des laiteries, des étables ou des sous-sols de maison ne devraient pas être utilisés comme lieu d’entreposage. De plus, un bassin de rétention est requis lorsque la quantité en réserve dépasse 100 L ou 100 kg de pesticides non préparés de classes 1 à 3 pendant une période supérieure à 15 jours consécutifs. Le choix d’un emplacement pour le lieu d’entreposage se doit de respecter certaines distances et règles pour préserver la qualité des différents cours d’eau, des zones inondables, etc.
À ne pas négliger
L’affichage à l’entrée, l’éclairage, la ventilation permanente, la disponibilité de produits absorbants, un extincteur et les coordonnées pour toute urgence sont des éléments à ne pas négliger. De plus, avoir accès à de l’eau et du savon peut paraître banal, mais développer le réflexe de se laver les mains et le visage régulièrement après la manipulation des produits phytosanitaires est la base d’une bonne gestion de risque.
Évidemment, la sécurité lors de l’utilisation de tout produit de phytoprotection passe aussi par l’emploi d’équipement de protection individuelle (EPI).
Bien s’informer pour mieux se protéger
L’étiquette du produit indique l’EPI à endosser selon les facteurs de risque suivants : la toxicité du produit, sa formulation (poudre, liquide, etc.), le type d’activité (chargement, entretien du pulvérisateur, mélange, pulvérisation) et la durée de l’exposition. Porter un vêtement à manches longues, un pantalon long, des gants non doublés, des chaussures résistantes aux produits chimiques et un respirateur réduit de manière significative les risques d’exposition. Les étiquettes et les fiches signalétiques des produits phytosanitaires contiennent les renseignements nécessaires pour une utilisation sécuritaire. Il est important d’apprendre à y retrouver les informations clés.
Plusieurs métiers comportent des risques. Si dans les usines bruyantes les travailleurs portent des protecteurs auditifs pour protéger leur ouïe, et ceux de la construction ne se promènent pas sur les chantiers sans casque, pourquoi serait-ce différent en agriculture? Prenez l’habitude de porter l’EPI adéquat : là où le risque ne peut être éliminé, il faut apprendre à le gérer.
Audrey Vézina, agr., Conseillère à l’Agrocentre Lanaudière