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La popularité du chou frisé – aussi appelé kale – a explosé au cours des dernières années, au Québec. Tellement que l’un des précurseurs de cette production a dû se tourner vers d’autres marchés, à l’extérieur de la province, pour écouler ses approvisionnements.
« Beaucoup de gens se sont mis à en cultiver et l’an passé, c’était difficile à vendre ici. […] Il y a des modes qui se créent », observe Gérard Trudeau, président des Fermes Trudeau, à Saint-Mathieu-de-Beloeil.
Selon une récente compilation du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), de tous les légumes, ce sont les ventes de chou frisé qui ont connu la plus forte croissance de 2012 à 2015 avec 232 % d’augmentation. À titre comparatif, le deuxième légume le plus prisé par les consommateurs est l’okra, également connu sous le nom de gombo, qui a bénéficié d’une hausse de 66 % pour cette même période.
Point de saturation
Mais malgré cette évolution, on a fini par atteindre un point de saturation au Québec, estime M. Trudeau, qui produit du chou frisé depuis près de 10 ans. L’entrepreneur a trouvé de nouveaux marchés pour commercialiser ses légumes. En fait, il y a quelques années, il s’est taillé une place aux États-Unis. Il y vend jusqu’à 30 % de sa production, dépendamment de la météo. « Lorsqu’ils ont de mauvaises températures [aux États-Unis], ça nous avantage », affirme-t-il. Une bonne part de ses récoltes se rend également en Ontario, même s’il est plus difficile de percer ce marché qui mise davantage sur la production locale, rapporte M. Trudeau.
Soulignons que les producteurs maraîchers n’ont pas d’ententes fixées à l’avance avec les différents acheteurs. Pour planifier leurs cultures, ils se basent sur la moyenne des volumes de ventes annuelles, ce qui peut parfois leur réserver des surprises, comme Gérard Trudeau l’a vécu avec le chou frisé.