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Très impliqués en milieu rural, les centres locaux de développement (CLD) vont-ils être privés de 22 % de leur budget à compter de 2012?
C’est en tout cas l’épée de Damoclès qui leur pend au-dessus de la tête depuis que Québec a signalé sa volonté de ne renouveler que l’entente de base de 60 M$ par an pour financer leurs activités. Cette décision exclurait les 17,5 M$ par an consentis depuis 2008, d’abord aux régions ressources.
Lors de l’assemblée générale annuelle de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les maires ont demandé à Québec de rendre permanents ces 17,5 M$. Ils réclament aussi que les CLD soient placés au cœur de la stratégie entrepreneuriale que s’apprête à adopter le gouvernement.
Chez Solidarité rurale du Québec, on confirme que les CLD sont très impliqués dans l’application de la Politique nationale de la ruralité. La majorité des agents ruraux sont en effet intégrés aux équipes des CLD. Or les retombées positives de cette Politique ne sont plus à faire. Commissaire à l’agriculture au CLD Les Maskoutains depuis 2007, l’agriculteur Claude Corbeil a illustré le rôle déterminant de cet organisme pour la promotion et le développement de l’agriculture. « Non seulement le CLD accompagne-t-il le montage de projets en agriculture et fournit-il un service de mentorat aux jeunes en agriculture, mais c’est grâce à son implication et à son rayonnement que 12 bourses de 10 000 $ ont été accordées à la relève agricole en janvier dernier en partenariat avec d’autres organisations comme le Forum Jeunesse Montérégie.
Impacts
Si elle devait être appliquée, « cette compression d’environ 145 000 $ par CLD va se traduire par une baisse de services offerts aux entreprises », a confié à la Terre la directrice générale de l’Association des CLD du Québec, Suzie Loubier.
« Cet accompagnement des entrepreneurs a permis de faire grimper à 70 % le taux de survie des entreprises après cinq ans, soit le double de la moyenne enregistrée au Québec », a-t-elle illustré.